La proposition de changer « vainquons ou mourons… » le 11eme vers du premier couple de l’hymne nationale du Togo en « vainquons ou vivons » faite par Monseigneur Philippe Kpodzro continue par alimenter le débat. L’idée du Prélat, déjà rejetée par la grande partie des Togolais n’est pas non plus la bienvenue chez Gerry Taama, Président du NET et chez le ministre Gilbert Bawara.
Dans sa réaction sur le sujet de modification d’une petite portion de l’hymne national de son pays, le Président du Nouvel Engagement Togolais (NET) a laissé comprendre sur sa page facebook qu’une telle idée n’est pas fondée.
Gerry Taama, dans sa logique de fouler au pied cette proposition fonde son argumentation sur trois points.
Au premier point, il parle d’un symbole inaliénable auquel on ne touche qu’en cas de force majeur.
Selon lui l’hymne ne règlemente pas notre vie sociale comme le feraient la constitution ou les lois de la République.
» Faire des attouchements à ce symbole risque de réveiller les vieux démons, et demain chacun voudra y aller de sa petite modification » a- t- il ajouté.
La deuxième raison évoquée par l’ex candidat malheureux à la dernière présidentielle est la lutte qui a précédé cette hymne. Il rappelle à cet effet l’inutilité de vouloir remplacer pour un rien du tout quelque chose qui a été le fruit d’une lutte farouche.
Même son de cloche chez Gilbert Bawara, ministre en charge de la fonction publique qui a affirmé à ce propos : » cet hymne porte la marque et l’empreinte du contexte de l’époque et nous rappelle que l’émancipation fut conquise de haute lutte.
Aussi, M. Taama trouve-t-il que cette proposition va conduire à une « tautologie monumentale ».
Ces trois arguments avancés par Gerry Taama appuyés par le ministre Bawara prouvent déjà à suffisance que beaucoup de Togolais ne sont pas disposés à accepter l’idée de Monseigneur Philippe Kpodzro. Mais pour l’heure on attend la réaction des premières autorités auxquelles le sujet s’adresse le plus.
Avant le ministre Bawara et Gerry Taama, l’ancien Premier Ministre, Joseph Kokou Koffigoh, Claude Ameganvi du parti des travailleurs, les dirigeants de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) également fait part de leur opposition.