Les forces armées togolaises ont engagé la riposte par des frappes aériennes suite à la dernière attaque menée par des groupes terroristes contre le poste de contrôle de Kpékpakandi. Une riposte tous azimuts dans le rayon transfrontalier. Le dispositif militaire ayant été renforcé pour une réponse à la taille du défi.
Depuis le mercredi 11 mai dernier, l’armée togolaise a entamé une vaste opération de sécurisation à la frontière avec le Burkina Faso. L’opération concernerait également plusieurs localités burkinabé voisines de la frontières avec le Togo.
Plusieurs médias burkinabé dont aujourd8.net indiquent que des frappes aériennes ont été faites par l’armée togolaise dans le village de Fawargou dans la Kompienga (région Est du Burkina Faso), proche de la Kpékpakandi.
Frappes aériennes contre des hommes armés
Difficile pour l’heure d’avoir des détails sur le bilan de ladite opération, qui est toujours en cours.
Les mêmes sources du Burkina-Faso expliquent que les frappes ont visé des «hommes armés» qui auraient pris position dans le village de Fawargou.
Dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 mai 2022, une colonne de terroristes a attaqué le poste de contrôle de l’armée togolaise dans la localité de Kpékpakandi (Préfecture de Kpendjal). L’attaque a fait 8 morts et 13 blessés dans le rang des militaires togolais.
Le gouvernement a condamné une « attaque barbare» et avait saisi l’occasion pour rassurer les populations de la détermination des forces de défense et de sécurité à protéger le territoire.
La ministre des armées, Margueritte Gnakadé s’était rendue jeudi au chevet des blessés hospitalisés au Centre Hospitalier Régional de Dapaong.
Seul au front
Sur la frontière avec le Burkina-Faso, le Togo est pratiquement seul face à la menace terroriste. Les forces de défense et de sécurité du Burkina-Faso ayant perdu le contrôle de la zone.
La région du Centre-Est du Burkina Faso et notamment la province du Koulpélogo est en proie depuis 2021 aux violences terroristes qui ont commencé à déborder sur le Togo.
Le pays de Faure Gnassingbé a monté l’opération Koundjouaré pour faire une barrière à l’avancée des djihadistes. Début novembre, les mouvements extrémistes ont tenté une première attaque, dans la localité de Sanloaga, qui avait été énergiquement repoussée. Six (6) mois après, ils tentent le coup dans la localité de Kpékpakandi, ôtant la vie à 8 soldats togolais.
Les autorités togolaises ont depuis renforcer la présence militaire dans la région et surtout au niveau de la frontière. Les opérations de ratissage sont aussi en cours.