Le Comité national pour la fortification des aliments (CNFA) du Togo entend s’appuyer sur des journalistes et la société civile pour bien coordonner ses activités de fortification des aliments à grande échelle de consommation. Il a entamé jeudi à Lomé un atelier de renforcement des médias et de la société civile sur la fortification des aliments. Les travaux durent 3 jours et visent à amener les participants à s’intéresser à la problématique des carences en micronutriments.
L’atelier se tient en collaboration avec Catholic Relief Services (CRS) à l’intention du Réseau des médias pour la nutrition et la fortification (RMNF), des défenseurs des droits des consommateurs et certains journalistes venus de l’intérieur de Lomé.
Il s’inscrit dans le cadre du projet de fortification alimentaire à grande échelle (LSFF). Ce projet fait suite au constat selon lequel, malgré les progrès réalisés dans la zone ouest africaine et particulièrement au Togo, il existe encore des lacunes potentielles à combler pour garantir une fortification alimentaire durable et de qualité afin de contrôler et de prévenir les carences en micronutriments.
« La carence en fer reste un problème majeur au Togo puisque plus de 70% des enfants âgés de 6 à 59 mois sont anémiés ; 25% souffrent d’anémie légère, 42% d’anémie modérée et 2 pour cent d’anémie grave. Plus de 60% des filles et des femmes enceintes ou allaitantes et 48,8% des femmes et des filles âgées de 15 à 49 ans sont anémiées », a présenté Dr Bouraïma Mouawiyatou
Le coordonnateur du CNFA ajoute que bien que des progrès substantiels aient été enregistrés au cours des dernières années, les carences en iode et en vitamine A demeurent préoccupantes ; seulement 31% des ménages qui consomment du sel « adéquatement » iodé.
Aiguiser les médias et la société civile sur la Fortification des aliments
Au CNFA, il existe un plan d’action des activités pour 2024 qui porte sur 4 domaines thématiques. C’est pour accompagner la mise en œuvre de ce plan, que CRS apporte au CNFA un appui technique et financier dans la réalisation de l’activité de renforcement de capacité des acteurs de la société civile.
Selon Lucie Amadou, les journalistes œuvrant dans la santé nutrition et les défenseurs des consommateurs, sur la fortification des aliments à grande consommation ont un important rôle à jouer dans la lutte contre les carences en micronutriments.
Le représentant CRS Togo estime que la formation se présente comme une opportunité d’accroître chez les participants leur efficacité dans la promotion, la sensibilisation et le plaidoyer en faveur de la fortification des aliments.
En dehors des diverses thématiques, l’atelier offre l’opportunité au RMNF, nouvellement créée de témoigner de son engagement aux côtés des décideurs pour relever les défis relatifs aux carences en micronutriments.
« Au nom de tous les journalistes présents et surtout du RMNF, nous réitérons l’engagement à travailler et à collaborer avec le CNFA pour combler les carences en micronutriments. L’absence de nutriments en vitamine A, en fer, en acide folique, en zinc et en iode est un problème de santé publique », a indiqué Basile Mignake, président du RMNF.
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