Depuis le 19 août 2017, le Togo a connu une crise politique qui a eu d’énormes conséquences sur la cohésion nationale et sur l’activité économique. Le 31 juillet, les Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont pris un certain nombre de décisions dont la mise en œuvre permettra au pays de solder une bonne partie de la lancinante question des réformes politiques qui cristallise les attentions depuis 2006. Le président togolais s’est prononcé sur ces décisions et a estimé qu’il faut tirer les enseignements politiques de la situation que le pays vient de traverser.
C’est devant son gouvernement réuni en Conseil des Ministres sous sa présidence que Faure Gnassingbé a évoqué les décisions de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO relatives à la situation socio-politique que son pays traverse depuis le 19 août 2017.
A ce sujet, le Président togolais « a réitéré sa ferme détermination à poursuivre ses efforts pour une issue définitive et durable à la situation qui a prévalu, en continuant de rassembler la classe politique et la société togolaise autour des défis et des objectifs communs de paix, de sécurité, de stabilité et de progrès économique et social ».
Selon les termes du Communiqué du Conseil des Ministres, Faure Gnassingbé a insisté sur la nécessité de « tirer tous les enseignements politiques par rapport à la situation » que le Togo « vient de traverser ».
Le même document renseigne que le Chef de l’Etat « a invité les membres du Gouvernement à être davantage attentifs, individuellement et collectivement, aux messages et aux aspirations profondes » des togolais. Tout ceci dans un esprit de loyauté et de fidélité aux missions qui leur sont confiées.
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Toutefois, aucune indication n’a été donnée par rapport à l’agenda de la mise en œuvre des décisions prises par la CEDEAO qui a recommandé des réformes par voie parlementaire.
A terme, les réformes de l’organisation communautaire devraient ramener dans la constitution la limitation du nombre de mandats présidentiels, le mode de scrutin à deux tours et une recomposition de la Cour Constitutionnelle dont les membres verront leurs mandats désormais limités.
Il est également demandé un renforcement du cadre électoral, une révision intégrale des listes électorales pour aboutir à des élections législatives le 20 décembre avec l’assistance de la Commission de la CEDEAO.