La question de l’extrémisme violent est au centre des préoccupations. Elle fait l’objet d’une formation ouverte jeudi à Lomé par l’Association des Cadres Musulmans au Togo (ACMT) à l’endroit de 46 jeunes. Elle vise à impliquer les jeunes dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et la propagation de la Covid-19.
Il s’agit d’une formation de 48 heures ouverte à 46 jeunes (hommes et femmes) issus de diverses associations et organisations. Ceux-ci sont en provenance d’une dizaine de localités. Ils seront outillés sur les capacités à la prévention et à l’alerte contre l’extrémisme violent.
L’initiative est soutenue par le programme Réagir aux données d’alerte et de réaction précoce en Afrique de l’Ouest II (USAID REWARD II) de l’Agence des États-Unis pour le Développement International.
Après la formation, les participants seront déployés dans les différentes régions du Togo aux côtés des chefs coutumiers pour défendre la même cause. Le projet touche essentiellement les localités telles que Dapaong, Cinkassé, Mango, Kara, Sokodé, Bafilo, Atakpamé, Kpalimé, Tsévié et Lomé.
« L’Afrique de l’Ouest est une zone en proie à la violence quand on connaît les récents évènements particulièrement au Burkina-Faso et au Mali. Le Togo faisant partie de cette région, il est important que nous puissions contribuer au côté du gouvernement togolais à la prévention de l’extrémisme violent et la propagation du Coronavirus qui sévit depuis près de 2 ans », a indiqué Issifou Abdourafiou, président national de l’ACMT.
Mutualiser les efforts contre l’extrémisme
Pour le secrétaire général du ministère de la sécurité et de la protection civile, l’extrémisme violent tout comme la Covid-19 sont des virus de contamination qui ne connaissent pas de frontière ni de tranche d’âge.
Le Colonel Messan Akobi pense qu’il revient aux citoyens de mutualiser les forces et d’accompagner les efforts du gouvernement. Pour lui, toute initiative dans ce sens prenant des dispositions préventives nécessaires.
« La sécurité de notre pays face à cette menace diffuse ne doit pas être la préoccupation exclusivement des forces de défense et de sécurité. Il revient à chaque composante de notre société de jouer sa partition dans ce que nous appelons la ‘’coproduction de la sécurité’’ », a-t-il laissé entendre.
L’ACMT compte suivre les missionnaires sur le terrain à des périodes données sur toute l’étendue du territoire national pour constater l’évolution de la mission.
Parlant de la violence au Sahel, il est à noter qu’elle est principalement le fait de groupes armés qui opèrent dans cette région et se traduit par des menaces et actes terroristes répétés. Notamment à l’encontre des institutions et représentations de l’Etat, des forces de défense et de sécurité, et des populations civiles.
Cette situation a entraîné le déplacement de millions de personnes et la montée croissante de l’insécurité dans toute la sous-région.