Le Centre du Commerce International (ITC) outille une vingtaine d’exportateurs de café sur les techniques et normes d’exportation du Café pour les petites et moyennes entreprises à Lomé. Les travaux ont été lancés lundi par Rose Kayi Mivedor, ministre en charge du commerce et de la consommation locale. L’initiative permettra de renforcer les capacités des petites et moyennes entreprises en matière d’exportation de café vers l’Europe.
La formation se tient en collaboration avec l’Agence des Cafés Rebusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM) et le Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao (CCFCC) du Togo.
Elle regroupe des participants venus de plusieurs pays membres de l’ACRAM, dont le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la République de Guinée, le Cameroun, le Libéria, la RD Congo, et le Togo.
Maîtriser l’exportation du café
Les séances ont lieu jusqu’à vendredi prochain. L’activité s’inscrit dans le cadre du programme ACP Business Friendly financé par l’Union Européenne (UE).
« La formation sur les techniques et normes d’exportation du café pour les petites et moyennes entreprises permet aux participants de comprendre leurs besoins en termes de qualité et de gestion. Elle permet également de développer un outil pour le calcul du prix de revient, la maîtrise d’un prix FOB potentiel, la rentabilité de l’exportation », a expliqué Enselme Gouthon, président de l’ACRAM.
M. Gouthon a ajouté que la séance permettra d’amener les participants à maîtriser le paysage européen des acheteurs de café, et de faire une analyse GAP sur l’organisation de l’exportation de café vers l’Europe.
Selon Sadiq Syed, représentant de l’ITC, le Café demeure l’une des filières économiques de nombreux pays africains et son succès sur le marché international dépend largement de la conformité aux normes de qualité et de sécurité.
« En comprenant et en respectant les normes européennes, les acteurs de l’industrie caféière peuvent garantir la satisfaction des consommateurs renforçant ainsi la réputation du café africain sur la scène mondiale. Ces sessions de formation sont des outils d’adaptation aux exigences du marché, et des leviers de développement durable », a-t-il dit.
Amélioration de la qualité du café
M. Syed précise que les sessions de formation favorisent l’adoption des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et encouragent l’amélioration continue de la qualité de Café.
« Valoriser les cafés Robusta et valoriser les professions du secteur aideront à motiver les jeunes entrepreneurs africains de demain à miser sur le Café et assurer son avenir, et se faisant, contribuer au développement économique et au rayonnement de l’Afrique », a-t-il ajouté.
En parallèle à cette formation des exportateurs, le CCFCC organise du 5 au 7 décembre une formation des jeunes baristas à la gestion des kiosques et bars à café. Cette initiative vise à promouvoir l’insertion professionnelle des jeunes dans le secteur du café et à encourager la consommation locale.
Rose Kayi Mivedor a salué ces initiatives, soulignant qu’elles sont en accord avec la volonté du Chef de l’État, Faure Gnassingbé de « dynamiser la création d’emplois en s’appuyant sur les forces économiques ».
La ministre a annoncé l’ouverture prochaine à Lomé d’un centre de formation des baristas, offrant de nouvelles opportunités d’entrepreneuriat pour les jeunes et les femmes togolais dans le domaine du café. Cette démarche, selon elle, contribuera au développement économique et au rayonnement de l’Afrique.
Notons que les participants à l’atelier de Lomé ont bénéficié chacun d’une machine à café leur permettant de mieux exercer leur travail. Le Togo accueillera également en fin de semaine l’assemblée générale de l’ACRAM.