Sur l’initiative du Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT), la société civile togolaise a validé mercredi ses rapports alternatifs pour l’Examen Périodique Universel (EPU 2022). C’était à l’issue d’une rencontre tenue à Lomé à laquelle ont pris part les associations, ONG, médias, syndicats notamment. Les rapports validés sont au nombre de 7. Ils abordent des thématiques relatives à la promotion et à la protection des droits humains au Togo.
Les rapports de la société civile pour l’EPU 2022 adoptés sous l’égide du CACIT portent respectivement sur les droits civils et politiques, les droits économiques sociaux et culturels, les droits des femmes, les droits des enfants, les droits des personnes vulnérables et les droits des défenseurs des droits de l’Homme, ainsi que sur un rapport de synthèse.
L’inquiétude du CACIT et des autres OSC
Sur la thématique ‘’Défenseurs des droits de l’homme’’, le document précise le contexte national de l’EPU et évoque la protection légale des défenseurs des droits de l’homme.
Il a été rappelé que la constitution togolaise consacre certains droits qui concourent au travail du défenseur. Cependant, il n’existe pas à ce jour de lois spécifiques protégeant des droits de l’homme au Togo. Un avant-projet de loi a été validé en 2019 mais n’est pas encore adopté. Toutefois, la création des organisations de défense des droits de l’homme est régie par la loi de 1901.
Par ailleurs, le rapport indique qu’il n’existe pour l’heure aucun mécanisme pour la protection spécifique des femmes défenseures des droits de l’homme.
Dans un registre, le rapport alternatif relatif aux défenseurs des droits de l’homme révèle une restriction de l’espace civique. Principalement, la dispersion par les agents des forces de l’ordre de l’assemblée générale constitutive du Syndicat des Enseignants du Togo (SET) en mai 2021, l’arrestation de 3 journalistes sous ordre d’un préfet, le retrait du récépissé du journal ‘’Indépendant Express’’ et l’interpellation de 2 défenseurs des droits de l’homme du CACIT entre autres.
Les 7 rapports ont été rédigés par 55 acteurs de la société civile au cours d’une consultation nationale organisée en avril dernier dans le cadre du 3ème cycle de l’EPU prévu pour janvier 2022, par le CACIT en collaboration avec UPR Info et le Centre pour les Droits Civils et Politiques (CCPR Centre).
« Notre souhait à tous c’est de voir la situation des droits de l’Homme améliorée au Togo en dépit des contingences du temps et de l’espace », a exprimé Claude Amegan, président du comité d’administration du CACIT à l’ouverture de la rencontre du mercredi.