La Force sécurité élections législatives et régionales (FOSELR 2024) s’est entraînée samedi au maintien de l’ordre et de sécurité du double scrutin du 20 avril prochain. C’était à l’occasion d’un exercice de simulation au cours duquel les éléments de la force ont prouvé leur capacité à gérer des groupes de manifestants lors du vote.
L’exercice est dénommé opération de démonstration synthèse d’une session de formation-recyclage des gendarmes et policiers de la FOSELR 2024. Il s’est déroulé au camp du Groupement d’Intervention de la Police Nationale GIPN à Lomé.
Plus de 3 000 agents de la 2e vague de cette formation, ont participé à cette opération à l’issue de laquelle ils se sont aguerris aux mécanismes du maintien de l’ordre, dans le cadre des législatives et régionales du 20 avril 2024.
Des manifestants gazés lors des élections
Le scénario mis en scène décrit des jeunes manifestants en colère qui ont troublé l’ordre de passage dans un bureau de vote. Ceux-ci réclament de voter avant certaines personnes arrivées après eux dans le bureau de vote, mais autorisées à voter en raison de leur âge avancé, ou encore de leur état de vulnérabilité.
La situation devenue critique à un moment donné va obliger la FOSELR à intervenir pour remettre l’ordre, en sortant les individus indélicats du groupe. Ces fauteurs de troubles vont retourner en ville où ils ont constitué un groupe de manifestants, bloquant la voie publique qui mène au lieu du vote, dans l’intention d’empêcher carrément le scrutin.
Un détachement de la FOSELR bloque aussitôt leur avancée et fait appel au renfort. Des troupes de manœuvres sont envoyées sur le terrain, pendant que le chef de la FOSELR du bureau de vote négociait avec les manifestants.
La négociation échoue, une sommation est lancée à l’endroit des manifestants, qui persistent toujours dans leur refus de libérer la voie. Rapidement, des troupes d’interventions se constituent en bloc pour repousser les manifestants, en faisant usage des gaz lacrymogènes.
Arrivés à un endroit, les manifestants érigent des barricades rapidement avec des pneus brûlés. Les gendarmes et policiers, dans leur mission régalienne, les repoussent sans violence jusqu’à la sortie des lieux de vote, avant de les disperser avec des gaz lacrymogènes et des jets d’eau. L’on dénombre des blessés parmi les manifestants et les forces de l’ordre. Tous ont été pris en charge par la Croix-Rouge.
Calixte Madjoulba fier de ses éléments
L’exercice a eu lieu en présence des ministres Calixte Batossie Madjoulba de la Sécurité et de la Protection civile, et du Col Awaté Hodabalo de l’Administration territoriale, du président de la CENI, M. Dago Yabré et de diverses autres personnalités.
« Nous avons assisté à une belle démonstration grandeur nature de cet exercice. Vous devez, en ce sens, prendre en compte la dimension sécuritaire nationale, mais aussi de la région et les risques qui sont liés à l’extrémisme violent et au terrorisme », a déclaré le col Madjoulba
Le ministre en charge de la sécurité invite la FOSELR à ne pas répondre aux provocations. Selon lui, c’est la première fois que le Togo organise des élections avec une situation sécuritaire aussi préoccupante. « Je serai regardant et très exigeant en ce qui concerne la conduite professionnelle des agents de la Force », a-t-il réitéré.
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