Selon les résultats d’un sondage réalisé fin 2017 par Afrobaromètre et rendus publics en milieu de semaine à Lomé, plusieurs togolais ne sont pas satisfaits du nouveau découpage qui a donné 116 communes. Le sondage traite également de la question de la confiance en la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Il ressort des résultats 46% des togolais n’ont pas du tout confiance en cette institution alors que 12% lui font beaucoup confiance.
Même les députés du pouvoir et ceux de l’opposition s’étaient montrés sur le projet de loi portant création des communes au Togo. Le texte adopté le 23 juin 2017 par le parlement ne satisfait pas les attentes des togolais s’y l’on s’en tient aux résultats du sondage d’Afrobaromètre.
Les résultats de l’enquête publiés mercredi dernier indiquent que « près de 3 Togolais sur 10 (28%) sont satisfaits du découpage en commune contre 29% qui sont non-satisfaits. Et plus encore, plus de 4 Togolais sur 10 (43%) déclarent ne pas en être suffisamment informés pour se prononcer sur la question de la décentralisation.
Toutefois, 45% des togolais veulent bien participer aux réunions de leur commune pour bien contrôler l’action des élus locaux.
« De plus, la majorité des Togolais est prête à donner une partie de leur temps pour participer à des réunions organisées par leur commune pour comprendre comment les fonds des contribuables sont utilisés ou pour influencer les actions de leurs conseils communaux », lit-on dans le rapport.
Abordant le sujet relatif à la confiance en la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), l’enquête démontre que 46% des togolais n’ont pas du tout confiance en cette institution. Seuls 12% lui font beaucoup confiance.
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De même, 47% des Togolais trouvent que tous ou la plupart des conseillers municipaux /communaux sont corrompus.
« La majorité (58%) des citoyens désapprouvent la façon dont leurs conseillers font leur travail », lit-on dans les résultats du sondage.
De ce fait, Afrobaromètre estime qu’il est nécessaire d’établir un climat de confiance entre les populations et la CENI.
L’organisation demande également de remettre le citoyen au centre du processus de décentralisation au Togo afin d’espérer une appropriation et par la suite, des retombée sur la gouvernance et le développement au niveau local.
« Les élus locaux n’auront la légitimé de leurs administrés que si ces derniers ont confiance au processus électoral », a conclu Afrobaromètre.