La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) continue d’attirer les émetteurs, a affirmé mardi Edoh Kossi Amenounve. Présent à Lomé dans le cadre de la première cotation d’Oragroup, le Directeur général la bourse commune aux Etats de l’Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA) salue l’évolution de la capitalisation totale de la BRVM qui représente désormais 13 % du PIB de l’UEMOA contre 5 % en 1998. La BRVM, actuellement 6e place boursière africaine, vise une meilleure position. Pour ce faire, Dr Amenounve invite les PME des différents pays à se faire coter pour relever le niveau de la capitalisation boursière.
Depuis sa création, la BRVM a parcouru un long chemin et mené des reformes qui renforcent l’attrait des entreprises ainsi que la confiance des investisseurs régionaux et internationaux. Au cours de ces trois dernières années, le marché a enregistré des levées de ressources importantes par des groupes bancaires. Edoh Amenounve cite la Société Ivoirienne de Banque (SIB) avec 26 milliards de FCFA, Coris Bank du Burkina Faso avec 36,7 milliards, NSIA Bank avec 34,5 milliards et Ecobank Côte d’Ivoire pour 45 milliards de FCFA.
Récemment, Oragroup a levé 56,9 milliards de FCFA, ce qui constitue l’opération d’ouverture de capital la plus importante jamais réalisée à la BRVM, a-t-il souligné.
Edoh Amenounve explique d’autres entreprises à suivre le pas. Pour lui, il est nécessaire de faire coter les entreprises de la sous-région à la BRVM. Pour lui, la bourse est pour l’entreprise le lieu où s’évalue au quotidien ses performances et représente également pour elle un moyen par excellence de communication et de publicité.
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Avec actuellement 46 sociétés cotées, la BRVM attend de nouvelles introductions en bourse notamment. La plupart des sociétés cotées à la BRVM sont de grandes entreprises. Depuis 2017, la bourse a mis en place un 3e compartiment pour attirer les PME.
« Ce compartiment vise à permettre de mobiliser des ressources à long terme, pour le financement des PME à fort potentiel de croissance. Il n’attend que les promoteurs qui voudraient ouvrir le capital de leurs entreprises par la Bourse. Afin de garantir le succès de son Troisième Compartiment, la BRVM a lancé en novembre 2017, le programme ELITE BRVM Lounge qui est une déclinaison du programme ELITE initié par London Stock Exchange Group. Ce programme vise à renforcer les capacités des PME en vue de leur admission à la cote. En 2018, la BRVM a lancé deux cohortes de 10 entreprises chacune et envisage en faire autant au cours de cette année 2019 », a indiqué Edoh Amenounve.
Le Directeur de la BRVM ajoute que le programme en question permettra d’avoir une meilleure visibilité sur le pipeline de PME qui ont pris l’engagement de se faire coter au terme des deux (2) années.
Parvenir à une représentation large de tous les pays
Actuellement, la bourse régionale dispose d’un vivier de 20 entreprises déjà identifiées (Cohorte 1 et Cohorte 2). A ce sujet, Dr Amenounve invite les PME togolaises à se rapprocher de la BRVM, à travers l’Antenne Nationale de Bourse du Togo, pour avoir plus de détails sur les conditions à remplir pour bénéficier du programme ELITE et se préparer à lever des ressources à la BRVM.
Le Togo occupe actuellement la 4e place à la BRVM avec 2 sociétés cotées (ETI et Oragroup) dernière le Sénégal, la Côte d’ivoire, le Burkina-Faso.
Le Directeur Général de la BRVM lance un appel aux entreprises industrielles, de télécommunication, de l’agro-industrie pour permettre à a bourse d’être le baromètre de l’économie régionale.
« C’est cela notre engagement qui est de tout faire pour qu’il y ait une représentation assez large de tous les pays à la BRVM », a déclaré M. Amenounve pour qui la bourse reste un instrument de financement incontournable de l’économie régionale.
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La BRVM est actuellement la 6e bourse africaine en termes de capitalisation. Edoh Amenounve espère un meilleur positionnement au regard du poids économique de l’UEMOA. Pour y arriver, il sera nécessaire, selon lui d’attirer plus d’entreprises à la cote.
Le DG de la BRVM estime par ailleurs que la solidité de la bourse dépendra de la confiance des investisseurs qui doivent placer leurs épargnes et espérer des revenus futurs importants à la hauteur de leurs attentes. A cet effet, il a invité les entreprises à lever les ressources, créer de la richesse, partager des dividendes, des opportunités de croissance suffisante.
« Si nous arrivons à développer cette relation de confiance, les effets de la croissance vont se faire ressentir dans les prochaines années et ce que nous espérons dans nos pays avec nos Plans nationaux de développement sera une réalité », a-t-il dit.