Ali Bongo Ondimba a regagné Libreville après une visite de 48 heures effectuée au Togo à l’invitation du président togolais Faure Gnassingbé. Les échanges entre les deux chefs d’Etat ont porté sur les questions bilatérales, régionales, continentales et internationales de l’heure.
Au sujet de la coopération entre les deux pays, Lomé et Libreville décident de consolider les échanges multisectoriels, en particulier sur les plans politique, diplomatique, économique et consulaire. Dans cette optique, les gouvernements togolais et gabonais doivent procéder à la programmation de la prochaine session de la Commission mixte de coopération afin de conduire à son terme l’actualisation et l’élargissement du cadre juridique actuel.
Faure Gnassingbé et Ali Bongo ont ensuite exprimé leur vive préoccupation devant la persistance de la menace terroriste au Sahel ainsi que ses conséquences dramatiques sur la stabilité des Etats. A ce sujet, ils ont appelé à mutualiser les efforts pour mettre fin à cette menace sans frontières dont sont victimes l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale.
Terrorisme au centre des échanges
A Lomé, la crise libyenne n’était pas en reste lors des échanges entre les deux dirigeants. Ali Bongo et son hôte ont évoqué les conséquences de cette crise sur les pays de la bande Sahélienne en général et les pays limitrophes en particulier. Ils ont déploré le développement de réseaux terroristes, de trafics illicites et de manœuvres de déstabilisation multiformes.
Ali Bongo Ondimba n’a pas manqué de saluer le leadership de Faure Gnassingbé dans la recherche de solutions aux crises sécuritaires en Afrique de l’ouest. Le chef de l’Etat togolais a déployé des efforts louables en qualité de médiateur dans la recherche de règlements aux différends et conflits.
« Le Président de la République Gabonaise a rendu un vibrant hommage à l’engagement des troupes togolaises au sein des forces régionales, au péril de leur vie dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent », lit-on dans le communiqué officiel ayant sanctionné la visite.
De la question du climat
Pour sa part, Faure Gnassingbé a salué l’engagement de son homologue gabonais en matière de changement climatique, d’environnement et de préservation de la biodiversité. Une Semaine africaine du climat s’est d’ailleurs tenue à Libreville du 29 août au 02 septembre 2022. Les deux Chefs d’Etat ont exprimé leur convergence de vues, notamment en matière de changement climatique.
La rencontre avait permis d’harmoniser la position africaine relative à la responsabilité des Parties prenantes à la conduite de l’action climatique en prévision de la COP 27 qui s’est tenue en Egypte.
Au sujet de la COP 27 justement, MM. Gnassingbé et Bongo ont déploré le non-respect, à ce jour, des promesses de financement des pays développés relatives, entre autres, à l’adaptation et au crédit carbone.
Le Gabon est à fond sur la préoccupation portant sur le narratif africain dans l’examen des problématiques africaines. En octobre dernier, lors de la présidence gabonais du Conseil de sécurité de l’ONU, 4 des 5 débats organisés ont porté sur les thématiques africaines, avec l’engagement actif de l’Union africaine, à savoir: la lutte contre le financement des groupes armés en Afrique ; la coopération Nations Unies/Union Africaine ; le climat et la sécurité en Afrique.
Notons qu’un nouveau déplacement de Faure Gnassingbé à Libreville est prévu, à l’invitation d’Ali Bongo. Ce devrait être à l’occasion de la 7 session de la Commission mixte de coopération