C’est le jour J pour le nouveau dialogue politique inter togolais attendu depuis plusieurs semaines. Les acteurs politiques de la majorité et de l’opposition se donnent rendez-vous à l’hôtel du 2 Février pour l’ouverture de ce cadre de discussions. Les pourparlers commencent avec les travaux préparatoires notamment sur les divergences entre les deux parties en attendant que les choses plus sérieuses ne démarrent le lundi 19 février prochain.
La première partie du dialogue politique togolais a démarré ce jeudi en présence des médiateurs ghanéen et guinéen. Cette première partie sera consacrée à l’examen des conditions posées par la Coalition de l’opposition togolaise.
Il s’agira prioritairement de faire le tour des préalables liés à la libération des personnes interpelées dans le cadre des manifestations démarrées le 19 août 2017, de même que la libération des personnes détenues dans le cadre de l’affaire des incendies de Lomé et de Kara. Selon nos informations, tout devra être fait dans le respect des procédures judiciaires en ce qui concerne ces deux points.
L’autre sujet qui meublera la première partie de ce dialogue porte sur la participation d’autres acteurs issus de la classe politique, de la société civile et éventuellement de personnes ressources.
Si le gouvernement et le parti majoritaire prônent l’inclusivité des discussions, la coalition de l’opposition a de tout temps estimé qu’elle devrait être seule face au pouvoir en ce qui concerne les revendications mises sur le tapis depuis le 19 août.
Ces travaux seront menés jusqu’au samedi 17 février au plus grand tard, sous réserve d’éventuels blocages.
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Selon le chronogramme établi pour le dialogue, ces travaux préparatoires devraient être suivis le dimanche 18 février par un forum des personnes ressources de la société togolaise, en présence des médiateurs.
C’est donc après ces étapes que le dialogue proprement dit pourra démarrer. Selon le chronogramme, ce démarrage devrait avoir lieu le 19 février.
A l’issue des discussions, l’opposition togolaise compte obtenir le retour à la Constitution de 1992, l’amélioration du cadre électoral et un gouvernement de transition qui sera à même de mettre en place des institutions démocratiques.
Du côté du gouvernement et du parti au pouvoir, on espère parvenir à un consensus avec la classe politique sur un texte constitutionnel qui devrait être soumis à l’approbation du peuple afin de solder une fois pour de bon le contentieux des réformes.