Les étudiants nouvellement diplômés de I’IFAD-Aquaculture de Elavagnon ont reçu lundi des cages aquacoles. Le matériels leur a été remis par le ministre de l’économie maritime, de la pêche et de la protection côtière. C’était à l’occasion de la visite des installations d’aquaculture sur le lac Nangbeto par Edem Tengue.
La démarche intervient dans le cadre du projet de développement de l’aquaculture exécuté depuis 2020 pour assurer la sécurité alimentaire au Togo. Il consiste en la valorisation des sites ayant un potentiel aquacole par la pose de cages flottantes, la fourniture d’alevins et d’aliments.
Dans ce sens, le gouvernement a acquis 2,4 millions d’alevins au profit des aquaculteurs au titre des deux dernières années. Ce projet vise à étendre à terme à 100% la couverture par le pays de ces besoins en produits aquacoles.
Déjà au cours des deux dernières années, la production aquacole du Togo a augmenté de 57%, passant de 730 tonnes en 2020 à 1151 tonnes en 2022. Pour maintenir la dynamique, l’Etat prévoit de débourser 1,1 milliard FCFA cette année 2023, au profit de la pêche et de l’aquaculture.
Des cages aquacoles pour des jeunes formés
C’est dans ce cadre que le ministère en charge de la pêche est tenu d’appuyer techniquement les aquaculteurs avec l’installation des cages flottantes, les alevins et l’organisation des séances de formation sur les techniques d’aquaculture.
C’est ainsi que les étudiants nouvellement diplômés de I’IFAD-Aquaculture ont reçu de cages aquacoles.
« Cette remise de cages aquacoles vise à permettre aux apprenants de cet IFAD qui ont reçu leurs diplômes des mains du Chef de l’Etat de bénéficier de ce projet pour pouvoir installer des coopératives de production aquacole », explique Edem Tengue.
Il était alors question de rechercher une synergie d’actions entre le projet de développement de l’aquaculture et I’IFAD aquaculture.
Au Togo, le poisson est produit dans des fermes piscicoles qui génèrent des emplois et des revenus dans toutes les régions du pays néanmoins, 70 % des produits aquacoles vendus dans le pays proviennent de l’importation, contre 30 % de la production locale (essentiellement du Tilapia).
En 2021, les besoins en produits halieutiques sont estimés à 109 187. La production nationale étant de 18 819 tonnes, le taux de couverture des besoins est donc seulement de 17%.