La Plateforme des Organisations de Défense des Droits des Employés Domestiques (PODDED) en a marre de voir ses cibles vivre dans une précarité absolue, et sujettes à des traitements vils et abjects dans l’exercice de leur travail. En conférence de presse mercredi à Lomé, de concert avec Réseau National Multi acteurs de la Protection Sociale du Togo (RNMAPS Togo), la PODDED a interpellé l’État togolais à ratifier la Convention 189 de l’OIT qui garantit les droits des travailleurs domestiques.
La conférence de presse de la PODDED et du RNMAPS a été axée sur le thème « Pour un travail digne et décent, ratifions la C189 de l’OIT sur les travailleurs et travailleuses domestiques et adoptions un texte spécifique sur le travail domestique au Togo ».
Pour Diane Amewounou, chargée de programme de la PODDED, c’est une invite à l’Etat togolais à taper du poing sur la table pour mettre fin aux formes de maltraitances inhumaines et dégradantes dont sont souvent victimes les travailleurs domestiques.
La ratification de la C189 va conférer aux domestiques le droit d’un travail décent, qui met en exergue quatre principaux paramètres, d’après Uzziel Twagilimana, Coordinateur continental de USM.
Le premier paramètre est le droit de travail qui demande que chaque employé domestique ait un contrat oral ou écrit, ait un repos hebdomadaire et des congés de maternité.
La C189 de l’OIT promeut aussi la protection sociale des employés, exige à cet effet que ces derniers aient une assurance maladie et être affiliés à la CNSS en tenant compte du SMIG.
La troisième dimension de la C189 stipule que les domestiques doivent bénéficier des salaires décents (au moins le SMIG) tout en tenant compte de la spécificité des secteurs.
Enfin, la convention exige le dialogue social qui donne le droit à l’employé de discuter avec le patronat de ses conditions de travail avant d’être embauché.
Si le Togo ratifie la convention, il sera donc le 4e pays africain à le faire après l’Afrique du Sud, l’Ile Maurice et la Guinée Conakry.