La 4ème édition du Sommet Mondial des Filles s’est ouverte jeudi à Lomé. Cet évènement qui se tient pour la première fois en Afrique a été ouvert par Chantal Yawa Tsegan, la présidente de l’Assemblée nationale togolaise en présence de Sika Kaboré, la première dame du Burkina-Faso. On notait également la présence des membres du gouvernement, des députés à l’Assemblée nationale, de la présidente de la Faîtière des communes du Togo (FCT), Yawa Kouigan. La rencontre qui se déroule en forme hybride (présentiel et virtuel) va créer, catalyser et dynamiser un mouvement mondial en faveur des droits des filles.
Le sommet mondial des Filles est organisé par Plan International. Il vise à créer un espace multiculturel, intergénérationnel et multi-acteurs, où des filles du monde peuvent interagir, se renforcer, décider des changements profonds qu’elles souhaitent dans leurs environnements, et partager leur défis, succès pour l’initiation collective d’actions de plaidoyers pour leur leadership.
Cette 4e édition permettra d’aborder plusieurs thématiques. Il s’agit entre autres de la présentation du rapport entre le vrai et le faux, comment la mésinformation et la désinformation en ligne affectent la vie, l’apprentissage et le leadership des filles et des jeunes femmes ; les analyses croisées des filles leaders de la France, du Japon et du Togo et les perspectives institutionnelles.
Pour la ministre togolaise de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation a appelé à un changement de paradigme pour mieux cerner la question de l’équité genre.
Adjovi Lonlonyo Apedo-Anakoma a estimé que le 4e sommet mondial des filles est un soutien pour le Togo dans sa dynamique de développement inclusif.
« Le présent est donc pour nous, un gage additionnel qui consolide notre vision politique selon laquelle : la femme et la fille sont des piliers majeurs pour notre politique de développement économique, culturel et politique », a-t-elle déclaré.
Sommet Mondial des Filles pour faire bouger les lignes
Dans son intervention, Sika Kaboré, la première dame du Burkina-Faso a noté que les inégalités de genre existent dans tous les secteurs des sociétés notamment africaines. Elle a déploré les disparités dans le domaine de l’éducation, notamment. Elle a lancé un appel pressant aux différents acteurs pour la mise en œuvre des recommandations issues du forum Génération Egalité à Paris. Mme Kaboré s’est engagé à s’investir avec ses sœurs épouses de chefs d’Etat pour les recommandations du sommet de Lomé soient mises en œuvre.
Procédant à l’ouverture officielle des travaux du 4e sommet mondial des Filles, la présidente du Parlement togolais a estimé que l’organisation d’un tel évènement à Lomé est un signe de reconnaissance et d’encouragement des efforts consentis par le Togo et les progrès réalisés en faveur des droits des femmes et des filles. Elle a salué les réformes multiformes et systémiques du chef de l’Eta togolais, Faure Gnassingbé et qui ont permis de progresser vers l’égalité entre les hommes et les femmes dans tous les domaines.
Chantal Yawa Tsegan a ensuite encouragé vivement les filles du monde entier à se battre pour leurs ambitions et rêves et à les faire aboutir.
« Je vous engage à montrer que vous avez la capacité et la force pour occuper les espaces qui se libèrent progressivement pour vous. Certes, il est important de prendre en compte les valeurs de nos sociétés pour ne pas faire de cette lutte une défiance ou une réclamation frontale avec pour objectif de créer des antagonismes dans nos sociétés, mais plutôt de soutenir les efforts collectifs dans le respect des différences », a-t-elle indiqué.
Mme Tsegan a également invité les filles de la « génération égalité » à savoir utiliser les ressources numériques illimitées avec intelligence et distinguer le vrai du faux.
Notons que ce sommet mondial des Filles est ouvert à plus de 3000 personnes à travers la plateforme virtuelle mise en place, et sera retransmis sur d’autres plateformes de Plan International et de ses partenaires.
Les travaux prennent fin vendredi.