L’Institut de recherches et d’études africaines (IREA) démarre sa saison 2023-2024 des conférences savantes. Il a soumis la question des coups d’Etat en Afrique de l’ouest au débat le week-end dernier. Cette conférence s’inscrit dans l’actualité sous régionale dominée par des renversements de régimes.
La rencontre portait sur le thème : « Sociologie des coups d’état en Afrique de l’Ouest ».
IREA visait un objectif double par l’organisation de cette conférence. Il s’agit d’une part de conduire l’opinion nationale à s’interroger sur l’instabilité politique au sein de la sous-région ouest-africaine, en particulier dans les pays d’influence française ; et en analyser d’autre part les causes profondes, ainsi que les perspectives.
Le thème a été développé par Dr Ekue F. Gada, le président du mouvement Citoyens Unis pour l’Intégration (CUI), ex-Mouvement Panafricain Alaga (MPA).
Analyses des coups d’Etat
Au regard de l’exposé du conférencier et des débats qui s’en ont suivi, il apparait que les putschs constituent un facteur ordinaire de revitalisation et de renaissance dans tout système politique dont les Organismes de Gestion Electorale (OGE) sont défaillants et où il y a étouffement de l’expression de la volonté populaire.
« Les coups d’état sont aussi une réaction légitime des forces armées, bien que discutable, face à l’échec des politiques publiques de nos Etats en matière de développement ; et un remède radical à l’impéritie des élites civiles au pouvoir dans la conduite des relations internationales et dans la protection des territoires », a soutenu Dr Ekue F. Gada, le président du mouvement CUI.
Pour le responsable du mouvement CUI, les manœuvres de capture illégale ou inconstitutionnelle du pouvoir d’Etat sont encouragées a priori par l’inaction et l’inefficacité de la CEDEAO devant les « coups d’état » institutionnels ou constitutionnels perpétrés ici et là par divers gouvernements au mépris de la volonté des peuples.
Le mouvement CUI exhorte à cet effet les pouvoirs publics togolais à accorder une majeure écoute au peuple dans sa diversité et à travailler pour une drastique réduction des petites et grandes injustices dont sont quotidiennement victimes les acteurs politiques dans le cadre de l’arbitrage des contentieux politiques.