La Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA) accentue ses actions contre la corruption dans le pays. Elle a tenue jeudi à Lomé une formation à l’endroit des officiers de police judiciaire (OPJ). La rencontre est co-présidée par le ministre de la sécurité, Général Damehame Yark et Kimelabalou ABA président de la HAPLUCIA. Les OPJ ont été de nouveau fixés sur leur rôle et responsabilité dans le combat contre la corruption.
Selon la HALPUCIA, les OPJ sont des acteurs clés dans le système judiciaire. En effet, ils sont habilités à mener des actions cruciales telles que des enquêtes et des placements en garde à vue. Un rôle vital pour assurer une application efficace de la loi et garantir l’égalité de tous devant la justice. Ils bénéficient dans ce cadre de pouvoir étendus.
Une mission sous influence
Cette mission est souvent menacée par le fléau de la corruption. Ce qui sape la qualité des procédures et altère la confiance du public.
C’est pour emmener les OPJ à se prémunir contre la corruption que la HAPLUCIA a choisi de donner les outils et connaissances essentiels pour faire face à ce fléau.
« Il est essentiel que les officiers de police judiciaire, individuellement et collectivement, respectent et honorent leurs missions comme étant un mandat public, et s’efforcent de promouvoir et de maintenir la confiance de nos concitoyens. Être policier ou gendarme c’est beaucoup plus qu’exercer une profession, c’est garantir et faire jouir le droit à une sécurité optimale à nos concitoyens et à leurs biens », a déclaré Kimelabalou ABA président de la HAPLUCIA.
La rencontre a porté sous le thème, « Rôle et responsabilités des officiers de police judiciaire dans la lutte contre la corruption ».
Pour le ministre de la sécurité et de la protection civile, c’est une manière pour la HAPLUCIA de placer les OPJ au cœur de leur missions et devant leurs « responsabilités face aux actes de corruption » dont ils sont soit auteurs, soit victimes ou encore témoins mais qu’ils laissent prospérer par leur silence ou indifférence.
Bannir la Corruption
La corruption dans l’exercice des fonctions de police judiciaire peut agir sur la qualité des procès-verbaux et porter ainsi atteinte à l’égalité de tous devant la loi et à l’égale protection de la loi conformément à l’article 7 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
« L’exercice correct de missions de police judiciaire à savoir : constater les infractions à la loi pénale, rassembler les preuves et en rechercher les auteurs des actes de corruption est une priorité pour faire progresser la prévention, la détection et la répression de la corruption. En notre qualité de premiers responsables d’application de la loi pénale, nous devons reconnaître qu’il est possible de combattre la corruption en intervenant sur les conditions qui la rendent possible et l’entretiennent », a lancé le Général Damehame Yark aux participants.
Le ministre togolais de la sécurité a estimé que les mesures de lutte contre le fléau doivent traduire les grands principes de la bonne gouvernance en actions à savoir, l’information, la transparence, l’intégrité, la redevabilité, la participation, etc…
La formation a permis de mettre en évidence le rôle et les responsabilités des officiers de police judiciaire en matière de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées. Tout cela va concourir à définir et affiner des stratégies adéquates afin d’éradiquer le phénomène de corruption dans l’administration publique et au sein de la police judiciaire.