Le Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) proteste contre l’association de son nom au changement de la Constitution. Selon Paul Missiagbeto, le MPDD n’a plus de représentant au parlement. Kpeveey Gady-Gadzo, député de Kloto-Kpélé de la 6è législature, le seul resté après le départ de feu Agbéyomé Kodjo aurait démissionné du parti depuis janvier.
Pour M. Missiagbeto, le MPDD ne saurait tolérer la diffamation. Dans un communiqué diffusé mardi, le Conseiller spécial chargé des affaires politiques et civiques du MPDD a dans un premier temps dénoncé un coup d’Etat constitutionnel avant d’éclairer les lanternes.
« Le Bureau Politique du MPDD informe l’opinion publique nationale et internationale de la démission depuis le 28 janvier 2024 de M. Kpeveey Gaby-Gadzo, député de la circonscription électorale de Kloto- Kpélé de la législature 2018-2023 à l’Assemblée nationale », a -t-il signé.
Il assure qu’en aucun cas le MPDD n’est associé à la forfaitaire du coup d’État constitutionnel comme tentent de le faire croire les détracteurs de la lutte souverainiste que porte avec Dignité et Éthique sa formation politique au sein de l’Écosystème DMK.
MPDD contre la révision constitutionnelle
« Tout acte posé en signature ou en vote par ce dernier ou qui que ce soit en faveur de la modification de la Constitution érigeant le Togo en monarchie n’engage ni de près ni de loin la responsabilité du MPDD. Il s’agit d’une prise de position contraire à la ligne du Parti pour laquelle le Président légitime du Togo, SE Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo est décédé le 03 mars 2024 en exil au Ghana », a conclu le coordonnateur national de la DMK.
La loi de révision constitutionnelle a été approuvée lors d’un vote à bulletin secret par l’ensemble des députés présents. 89 ont voté pour, une voix s’est abstenue et un seul député a voté contre.
Chose curieuse, quelques jours avant son adoption, le texte a été vigoureusement critiqué par aussi bien les députés parlementaires que par les députés extraparlementaires.
Beaucoup voyait en ce projet de loi qui institue au Togo un régime parlementaire, un braquage constitutionnel.
Ainsi, que ce soit le MPDD ou le NET, ils avaient tous appelé à voter contre. On s’attendait alors à enregistrer au moins 4 voix contre cette loi puisque sur les 91 députés présents à l’assemblée nationale, on y retrouve 3 représentants du parti NET et 1 du MPDD.
Les résultats issus du vote montrent à suffisance que des militants qui siègent à l’assemblée nationale sont en total déphasage avec les directives de leur parti respectif.