Plus rien ne va à la Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET). Alors que la société est confrontée à une crise qui se révèle par des délestages intempestifs depuis des semaines, c’est le personnel qui a commencé à donner de la voix.
Mercredi dernier, des employés de la CEET ont pris d’assaut les locaux de la Direction générale. Ils n’ont pas caché leur ras-le-bol face au non-paiement des gratifications prévues pour être versées chaque année notamment les primes de risque.
Le mouvement de débrayage des agents est une réponse à une note du Directeur Général de la CEET, Débo-K’mba Barandao, rappelant au personnel qu’aux termes du point 6 du Contrat de Performance révisé, signé entre l’État et la CEET, l’allocation éventuelle de la prime, représentant la gratification, est décidée par le Conseil d’Administration sur la base des indicateurs de performance de la Compagnie.
Pour M. Barandao, face aux perturbations récurrentes dans la fourniture d’énergie électrique subies par les abonnés, la CEET a plutôt décidé de diriger ses efforts vers la recherche de solutions pour rétablir une alimentation électrique continue.
« Ces préoccupations ne permettront pas l’aboutissement du processus de collecte et de validation des données des indicateurs de performance avant la paye de mars 2024. Les travaux dans ce sens se poursuivent », a précisé le Directeur général de la CEET.
La CEET et les délestages
Pour les employés, il n’en est pas question. Les acquits sont les acquits et il faut verser les montants dus. C’est dans ce sens que faisant fi des appels au calme de la Direction générale de la compagnie, les employés ont tenu à faire entendre sa voix.
Un mouvement que ne comprend pas Débo-K’mba Barandao. Pour lui, il fait tout ce qui était en son pouvoir pour protéger le personnel.
« L’année dernière, malgré les difficultés, vous avez reçu une gratification. Ensuite, à la fin de l’année, tout le monde a pu bénéficier du 13e mois », a-t-il rappelé aux manifestants.
La CEET est dans une crise sans pareil depuis des mois. Depuis des mois, l’énergie électrique est devenue une denrée rare à Lomé et dans plusieurs autres localités du pays. On parle de diminution de l’approvisionnement en énergie électrique par les fournisseurs internationaux pour cause des pannes.
En plus de cela, les communes, les administrations et établissements publics doivent d’importantes sommes à la compagnie qui n’arrive pas à faire face à ses dépenses. Au point où le trésor se décide de rappeler ces entités à l’ordre il y a quelques jours.