Adrien Béléki n’est pas content de la manière dont la politique se fait au Togo. Pour le président de la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP), la politique n’est pas que le radicalisme farouche et les critiques intempestives. L’homme politique invite les opposants à aller à l’école de la Côte d’Ivoire.
L’exhortation de M. Beleki a été faite lundi alors qu’il se prononçait sur les conclusions de la Concertation nationale des acteurs politiques (CNAP).
Il a dénoncé « un statu quo » et un « surplace » ayant toujours caractérisé la politique togolaise. Principalement au sein de l’opposition togolaise. 30 ans de lutte sans résultat et pire avec toujours la même stratégie.
Pour Adrien Béléki, il est temps de se départir des guéguerres, des bisbilles infondées pour penser à l’intérêt général de la population.
« Les critiques, les insultes et les propos diffamatoires entre acteurs de l’opposition togolaise doivent cesser. Il est d’ailleurs grand temps que nous copions un peu ce qui se passe dans les autres pays : La Côte d’Ivoire », a-t-il dit au micro de New World Tv.
Le leader de la CPP soutient que le pays des Eléphants est un modèle en politique. Notamment en matière de réconciliation et du pardon entre différents protagonistes.
« En côte d’Ivoire, on a mis quelqu’un (Laurent Gbagbo, NDLR) en prison pendant 7 ans et il est resté en exil pendant 10 ans. Il garde les séquelles de tout ce temps-là et pourtant il a tendu la main et la main lui a été prise », a retracé M. Beleki.
Béléki et les organes de partis politiques
A la CPP, on rappelle que faire la politique autrement pour devenir un modèle c’est aussi reconnaitre que chaque formation politique a ses organes et sa philosophie. Aucun parti n’a le droit d’exiger qu’on fasse ses désidératas.
« Chacun milite dans son parti avec sa propre conviction. Chacun est dans un parti avec sa philosophie. A partir de cet instant, lorsqu’un parti décide après discussions de ses instances dirigeantes il assume les conséquences de tout ce qui adviendra de sa décision », a notifié le président national de la CPP.
A cet effet, il exhorte les 17 partis politiques ayant participé à la CNAP et ceux qui l’ont boycotté d’assumer ce qui sortira de ce nouveau dialogue.