Le ministre togolais de la fonction publique, Gilbert Bawara a annoncé dimanche que le gouvernement va prendre un certain nombre de décisions face à la résurgence des mouvements de grève pour assurer la continuité des cours dans les écoles afin de sauver l’année scolaire en cours.
Reçu dimanche en invité politique sur Radio Pyramide, Gilbert Bawara estime que les enseignants doivent faire preuve de retenue même si le droit de grève ne peut pas être supprimé.
Le ministre affirme que le gouvernement fait assez d’efforts pour résoudre la crise qui secoue le secteur éducatif. Selon lui, le groupe de travail a été mis en place non seulement pour trouver des solutions aux mouvements de grève mais aussi de réfléchir en profondeur sur l’ensemble des préoccupations qui conduisent aux grèves et contestations.
« Ces problèmes touchent à la condition de l’enseignant, au manque d’infrastructures, à la formation, aux équipements et matériels scolaires et didactiques, à l’enseignement confessionnel. L’objectif de la réflexion est de trouver des solutions globales et des solutions viables, supportables et durables », a indiqué le ministre.
M. Bawara indique que les 13 mille enseignants auxiliaires ont eu leur acte de nomination dans la fonction publique. Il estime également que la question de la cotisation et du prélèvement au niveau de la Caisse de retraite est en cours de résolution. De même que la question des affectations et des mutations punitives.
Sur la question du statut particulier, Gilbert Bawara relève que les débats ont eu lieu et des orientations et principes généraux ont été dégagés. « Sur l’ensemble des revendications, il y a certaines qui ont trouvé des débuts de solutions et d’autres pour lesquelles des approches de solution sont en train d’être esquissées », dit-il.
Le ministre annonce que les discussions au niveau du groupe de travail seront accélérées et les conclusions seront transmises au gouvernement. Il soutient par la même occasion que le Togo ne dispose pas de ressources nécessaires pour satisfaire un certain nombre de revendications posées par les enseignants.
Alors que des syndicats d’enseignants appellent à une nouvelle grève à partir de cette semaine, Gilbert Bawara indique que l’année ne sera pas sacrifiée ni compromise. Le ministre de la fonction publique se veut ferme. Il assure que dès le début de la nouvelle semaine, le gouvernement va prendre des mesures pour assurer la continuer des cours.
« La grève est individuelle. On ne peut pas accepter que les enseignants qui acceptent aller donner les cours soient intimidés… Des instructions sont données… un enseignant qui est en grève n’a pas le droit de se rendre dans l’établissement scolaire. Il ne doit pas se retrouver devant les élèves pour dire qu’il ne va pas faire cours. Le droit de grève est reconnu mais la conséquence est qu’il y aura des précomptes sur le salaire », annonce-t-il.
M. Bawara indique également que les enseignants qui ne dispensent pas les cours parce qu’on a prélevé les jours de grève de leur salaire seront accusés de faute professionnelle.
Soulignons que la CSET a annoncé une nouvelle grève pour les 1er et 2 mars prochain avec un sit-in le 28 février le matin et soir. De même, les 6 et 7 mars, la FESEN lance sa grève de 48 heures.