Le Haut-Commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN) et l’Alliance nationale pour le Changement (ANC) se servent d’une affaire de calendriers pour se régler les comptes. Awa Nana et Jean-Pierre Fabre, des chefs de deux institutions de la République togolaise, n’arrivent toujours pas à être sur la même longueur d’onde.
Tout est parti cette fois-ci d’une sortie du premier vice-président de l’ANC, Patrick Lawson qui indiquait dans une lettre ouverte, destinée au HCRRUN, avoir retourné des calendriers adressés à son parti par l’institution que préside Awa Nana.
Le responsable de l’ANC avait dénoncé la dilapidation des ressources de l’Etat alors que des populations attendent des réparations des torts à eux causés lors des violences politiques de 1958 à 2005.
Le HCRRUN vient d’opérer une sortie qui recadre les responsables de l’ANC. L’Institution présidée par Awa Nana-Daboya affirme dans un communiqué n’avoir jamais envoyé de calendriers à la formation politique ANC mais plutôt au Chef de file de l’Opposition, donc à Jean-Pierre Fabre, qui est une Institution de la République togolaise.
« Le HCRRUN rappelle qu’en référence à la carte de vœux qui a servi à transmettre ce lot de calendriers, le colis est adressé au Chef de file de l’Opposition en tant qu’Institution créée par une loi de la République et non à l’ANC », explique l’institution chargée de la mise en œuvre du programme de réparation dans le cadre du processus de réconciliation au Togo.
« Le respect dû aux autres Institutions de la République explique ce geste de civilité du HCRRUN à l’endroit du Chef de file de l’Opposition », se justifie Awa Nana-Daboya et son équipe.
Se saisissant de l’occasion, le HCRRUN dit avoir mené des activités en 2016 qui ont permis d’engranger des résultats. On parle notamment de l’Atelier d’échanges et de réflexion sur les réformes politiques et institutionnelles dont les conclusions ont conduit à la concrétisation de la Commission de réflexion sur les réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles.
Les relations entre le HCRRUN et l’ANC peinent à évoluer dans le bon sens.