Les derniers évènements ayant abouti à la chute de Ibrahim Boubakar Keita au Mali sont suivis de près dans la sous-région et bien au-delà. Au Togo, le Parti national panafricain (PNP) en fait un parallèle avec la lutte pour l’alternance au pouvoir. La formation politique de Tikpi Atchadam ne se leurre pas que l’armée togolaise pourra agir comme son homologue du Mali. Toutefois, elle assure qu’il y a des moyens de conclure la lutte politique.
« Tout peuple debout arrive à bout de n’importe quel dictateur ». C’est en ces termes que le PNP s’est longuement prononcé le week-end dernier sur l’intervention de l’armée malienne dans la crise sociopolitique, soldée par la chute d’Ibrahim Boubakar Keita. C’était à l’occasion de sa réunion hebdomadaire virtuelle tenue.
Animée par Nouridine Sebabe-Gueffe Tchah Tchassanti, la séance a permis au parti de Tikpi Atchadam de rappeler aux populations togolaises la nécessité d’une prise de conscience pour libérer le Togo de « la dictature cinquantenaire ».
Le PNP insiste sur un maillage du territoire en vue de la généralisation de la contestation du pouvoir de Faure Gnassingbé. Ce parti indique que l’urgence au Togo, c’est la liberté d’abord et il revient au peuple de faire le travail.
« Le peuple togolais a les capacités de chasser la dictature cinquantenaire. Il n’y a pas de démocratie sans liberté et il n’y a pas de liberté sans lutte… Au Mali, c’est le peuple qui a fait le gros du travail et l’armée a achevé la lutte », a insisté M. Sebabe-Gueffe Tchah Tchassanti.
Le peuple togolais doit conclure la lutte
Le PNP salue l’intervention de l’armée malienne qui a pris « ses responsabilités pour libérer le pays », sans que les forces en lutte n’aient eu besoin de s’adresser à elle.
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Faisant le parallèle avec le Togo, cette formation politique rappelle que son leader Tikpi Atchadam a parlé à plusieurs reprises à l’armée togolaise afin qu’elle prenne conscience de ses responsabilités.
« Malgré tout, l’armée togolaise est restée fidèle au régime. Elle continue d’opposer une violence inimaginable au peuple en lutte pour la liberté… Au Togo, le peuple en lutte ne demande à l’armée de faire comme l’armée malienne. Le peuple lui demande de s’abstenir d’exercer la violence contre les manifestants pacifiques », pointe le PNP.
Qu’à cela ne tienne, la formation politique de Tikpi Atchadam persiste : répression ou pas, la lutte pour la libération du Togo continue. Le PNP assure que le pays sera libéré pour le bonheur des populations civile et militaire.
Pour Me Atchadam et ses lieutenants, il revient au peuple de faire le travail et s’inspirant de ce qui s’est passé au Mali.
« Au Mali, c’est le peuple qui a engagé la lutte, a fait le travail et l’armée a achevé la lutte. Au Mali, le peuple et l’armée ne se sont pas concertés au préalable. Au Togo, armée ou pas, le peuple doit conclure la lutte en généralisant la contestation sur l’ensemble du territoire national », a conclu le PNP.
Cette formation politique a chargé ses militants de poursuivre les efforts de sensibilisation des populations afin de ramener le rapport de force en faveur du peuple.
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