La 2e édition de Africa Financial Industry Summit (AFIS 2022) a démarré lundi à Lomé. Les travaux ont été ouverts par le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé. C’était en présence des personnalités comme Sergio Pimenta, vice-président de la Société financière internationale (SFI), Amir Ben Yamed, Directeur général de Jeune Afrique Media Group, des gouverneurs de la BEAC, de la BCEAO. Il est question de la relance économique de l’Afrique.
AFIS 2022 enregistre la participation de plusieurs dirigeants de banques et de compagnies d’assurances, d’acteurs de la Fintech, de boursiers et responsables d’institutions de développement.
Durant deux jours, les leaders du secteur de l’industrie financière africaine débattront de la relance économique du continent à travers le développement d’une industrie financière compétitive, mais surtout durable. Ils discuteront également de financement agricole, interconnexion des marchés boursiers, intégration des paiements, inflation, inclusion, infrastructures, digitalisation des banques et même cryptomonnaies.
Plusieurs échanges sont prévus à travers panels, ateliers, tables rondes, keynotes animés par de grands noms de la Finance Africaine.
AFIS, une belle occasion
Dans son intervention à l’ouverture, le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé a fait remarquer que la Covid-19 et la guerre en Ukraine ont profondément bouleversé la structure de l’économie mondiale. Selon lui, de nombreux craquements fissurent aujourd’hui la charpente des économies des pays, comme le Togo. Il a évoqué la hausse du prix du pétrole, des céréales, des taux d’intérêts, notamment.
Faure Gnassingbé qui préfère regarder plutôt vers l’avenir souligne que le moment de recomposition laisse entrevoir un paysage financier transformé.
« Ce sommet (AFIS, Ndlr) est une belle occasion pour penser l’avenir de la finance africaine. Ce futur, Mesdames, Messieurs, nous le construirons ensemble. Je m’adresse à vous aujourd’hui avec une conviction forte : l’avenir de la finance africaine se construira sur la collaboration étroite entre les gouvernements et le secteur bancaire », a déclaré M. Gnassingbé.
Le président togolais a précisé que les investissements de qualité sont le socle du développement africain, après deux ans de crises continues.
Le Directeur de Jeune Afrique Media Group a indiqué à l’ouverture que la recherche par le continent africain de la souveraineté financière doit être une priorité à l’heure des grandes crises.
« Il faut donner à l’industrie financière africaine une voix forte sur la scène internationale », a souligné Amir Ben Yamed.
Les banques africaines interpellées
Sur le sujet, Sergio Pimenta, Vice-Président de la Société financière internationale a affirmé que les banques africaines doivent reprendre le relais du financement du commerce sur le continent dont le déficit est estimé chaque année à plus de 90 milliards $.
AFIS est conçu par le magazine Jeune Afrique à travers son évènement phare Africa CEO Forum. Cette 2e édition est organisée avec le soutien de la Société financière internationale (SFI, Groupe de la Banque mondiale) qui compte ainsi encourager l’innovation et impacter l’économie du continent.