Désigné médiateur dans l’affaires des 49 militaires ivoiriens arrêtés et détenus à Bamako, Faure Gnassingbé a rencontré le 28 juillet dernier des délégations de haut niveau de la Côte d’ivoire et du Mali. La volonté du chef de l’Etat togolais est d’aller vite pour un dénouement heureux de la situation. Mais les positions tranchées de Bamako et d’Abidjan risquent de prolonger les discussions.
A Lomé jeudi dernier, le président togolais avait reçu séparément les délégations ivoiriennes et maliennes. Le procédé étant de prendre le pouls au niveau de chaque partie. A ce qu’il parait, la partie ne sera pas facile.
Abidjan a envoyé une délégation composée notamment de Téné Birahima Ouattara, ministre d’État, chargé de la Défense et Fidèle Sarassoro, directeur de cabinet du président Alassane Ouattara.
Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères du Mali qui a conduit la délégation malienne, a tenu à poser les conditions des autorités de la transition pour une éventuelle libération des militaires ivoiriens détenus à Bamako et considérés par le pouvoir en place comme des « mercenaires ».
Pour libérer les 49 militaires ivoiriens le gouvernement malien pose certaines conditions. Rfi évoque deux des conditions posées. D’abord, Bamako exige que la Côte d’Ivoire exprime officiellement « des regrets » pour ce qui s’est passé. Ensuite, le gouvernement malien exige que lui soit rendu « des ressortissants maliens », vivant en Côte d’Ivoire, ou simplement de passage, recherchés par la justice malienne.
Rien de clair pour le militaires ivoiriens
De son côté, la Côte d’ivoire a refusé de présenter de regretter ce qui s’est passé et de faire « officiellement » son mea culpa. De même concernant la 2e exigence de Bamako, Abidjan a évoqué la séparation des pouvoirs législatif et judicaire.
« La médiation a tourné court. Pourtant prévu, il n’y a finalement même pas eu de communiqué final sanctionnant la fin de la rencontre. Selon un témoin, les Ivoiriens ont quitté Lomé furieux », indique Rfi.
Les positions tranchées entre la Côte d’ivoire et le Mali compliquent la situation des 49 militaires ivoiriens actuellement détenus à Bamako.
Même si le président togolais, Faure Gnassingbé croit fortement en un résolution pacifique de ce différend, on voit bien que la partie ne sera facile. A moins que Abidjan dont les agents sont en situation difficile actuellement, se décide à faire des concessions pour Bamako, visiblement en position de force dans cette affaire.