La journée internationale des travailleurs a été observée sobrement samedi à Lomé. En lieu et place du défilé, a eu lieu une rencontre entre le ministre de la Fonction publique, du Travail et du dialogue social et les partenaires sociaux. A l’occasion, Gilbert Bawara a appelé à l’amélioration de l’activité économique des entreprises. Il a plaidé également pour que soient assurées des conditions de vie et de travail dignes pour ainsi favoriser l’épanouissement et le bien-être des populations dans tous les secteurs.
Tout d’abord, le ministre a rappelé les efforts engagés par le gouvernement pour juguler les impacts sanitaires et contenir les conséquences économiques et sociales de la pandémie. En dehors des mesures barrières, on a noté l’adaptation des conditions de travail et le dispositif de chômage technique pour sauvegarder l’activité économique et les emplois. Le gouvernement a également soutenu les entreprises à travers l’assouplissement des charges fiscales et sociales. Sans oublier le soutien et l’aide aux couches vulnérables et de certaines catégories de travailleurs dans le cadre du programme « Novissi ».
« Toutes ces mesures qui ont contribuées à la résilience du Togo face à la pandémie dans les secteurs privé, parapublic et public n’auraient pas été possible sans l’esprit de dialogue, de concertation et de responsabilité qui a continué de prévaloir dans les relations entre les pouvoirs publics et les partenaires sociaux », a exprimé Gilbert Bawara.
Le ministre du travail a rappelé la disponibilité du gouvernement et son engagement à continuer de privilégier le dialogue comme seule voie efficace pour trouver des solutions idoines aux préoccupations du monde du travail.
La Coordination des centrales syndicales du Togo (CCST) a salué les efforts les avancées sociales significatives enregistrées grâce aux discussions bilatérales. Principalement le début de la résolution des problèmes dans les secteurs de l’éducation et de fonction publique, les discussions concernant les allocations de départ à la retraite dans la fonction publique. Le projet de l’extension de la protection sociale pour tous, et la résolution de nombreux problèmes liés à la non application des textes sociaux dans la plupart des entreprises privées sont aussi appréciés.
Le porte-parole des centrales syndicales du Togo souligne toutefois que les besoins demeurent énormes. Yves Agui Palanga a touché l’attente du nouveau code du travail, le problème des enseignants volontaires, l’adoption du statut particulier et la résolution du problème des contractuels dans le secteur de la santé. Il n’a pas oublié le nécessaire relèvement des pensions de retraite dans la fonction publique, le secteur privé et para privé ainsi qu’une rénovation du Conseil National du Dialogue Social (CNDS).
« Notre attente en ce 1er mai est essentiellement, la satisfaction de nos revendications, sans occulter celles qui ont été exprimées de 2017 à 2020, mais restées sans suite. Il s’agit de la célérité dans la mise en place des dispositions pour le rétablissement effectif des indemnités de départ à la retraite dans la fonction publique, du respect du SMIG et son relèvement. Aussi, l’extension effective de protection sociale aux travailleurs et aux travailleuses de l’économie informelle, aux indépendants et aux ministres des cultes (INAM) », a fait savoir M. Palanga.
En ce qui concerne la lutte contre le coronavirus, les centrales syndicales annoncent dans les jours à venir, une tournée de sensibilisation à l’endroit des entreprises. Une opération qui va toucher des employeurs et travailleurs dans toutes les régions.
M. Bawara en réponse a invité les partenaires, les aux entreprises et les opérateurs économiques à manifester une plus grande volonté de dialogue, de compréhension. Le ministre attend surtout plus de patriotisme, de citoyenneté et de responsabilité, pour que de manière collective et solidaire, l’économie nationale puisse traverser ces moments de difficultés.