La Coalition C14 réagit suite à l’adoption de la loi sur la sécurité intérieure et la modification de celle relative aux conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestation pacifiques publiques le mercredi dernier par l’Assemblée nationale. Le regroupement politique dénonce des lois liberticides et une entreprise destinée à museler toute velléité de contestation du pouvoir. Il appelle à une union sacrée pour faire échec à ce projet du régime.
Pour la Coalition C14, aucune des deux lois n’apporte les vraies réponses que les Togolais sont en droit d’attendre de leurs gouvernants en matière de sécurité publique et de protection civile dans un contexte sous régional et international marqué par la montée des tensions et des actes terroristes qui exposent en permanence notre pays à de réels risques sécuritaires.
Le regroupement politique déplore le manque d’une large concertation des acteurs politiques et socio-professionnels. Il déplore aussi l’absence d’une vraie politique nationale de prévention et de lutte contre les extrémismes violents et le terrorisme, assortie d’un plan d’action chiffré et daté et qui prend en compte tous les aspects de la problématique sécuritaire.
« La sécurité publique et la protection de citoyens nécessitent un renforcement des capacités techniques et matérielles de nos forces de défense et de sécurité ainsi qu’une promotion des pratiques démocratiques, de bonne gouvernance, de l’Etat de droit et de respect des droits de l’homme et des libertés publiques », indique la C14.
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Par ailleurs, l’organisation politique dénonce une volonté du gouvernement, par le couvert de ces lois, de réduire à néant les libertés publiques de réunions et de manifestations.
« On ne peut vouloir à la fois, lutter contre l’insécurité et créer les conditions propices à la radicalisation et à l’extrémisme en supprimant de fait les libertés publiques », écrit Brigitte Adjamagbo-Johnson.
La C14 affirme qu’elle ne restera pas les bras croisés face à ce qu’elle qualifie d’ « entreprise de régression politique et sociale que le régime RPT-UNIR veut imposer aux Togolais aux seules fins de museler toute velléité de contestation pour se maintenir au pouvoir ».
Pour finir, la coordinatrice de ce regroupement politique exhorte les populations togolaises de l’intérieur comme de l’extérieur à ne pas se laisser museler par cette loi liberticide. Mme Adjamagbo les invite plutôt à « s’armer de courage » afin l’espace de liberté soit reconquis afin que la lutte pour l’alternance et un véritable ordre démocratique au Togo soit poursuivie.
Pour y arriver, la Coalition lance un appel pressant à toutes les forces démocratiques acquises au changement ainsi qu’aux organisations de la société civile et de la diaspora pour une union sacrée pour remobiliser les populations en vue de l’alternance.
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