Un collectif des contractuels licenciés de la Brasserie de Lomé a accusé mardi la direction de la société du refus de faire émerger les employés. Dans une note publiée, la Brasserie BB Lomé est accusée d’avoir exercé des traitements inhumains pendant des années sur ses employés afin d’accroitre les bénéfices.
« Cette dernière qui fait des milliards de chiffre d’affaires par mois, emploie plus de la moitié de son personnel comme des prolétaires de 1900 sans contrat de travail fiable et convenable », accusent le collectif.
Selon Agbemegnon Kouwom, porte-parole du collectif, les conditions de vie et de travail des employés depuis plusieurs années se passent de manière exécrable et misérable avec des travaux forcés, l’insécurité sociale, la maltraitance, la violation des textes et des lois sociales et d’autres formes de traitements inhumains.
« Dans ces conditions, la plupart d’entre nous à la Brasserie de Lomé, n’avons pas de salaire fixe, ni de protection ni de sécurité sur les lieux de travail, ni d’équipement approprié de même que tout autre avantage alors que nous occupions des postes importants et stratégiques dans les sections du travail », indique M. Kouwom.
Pour les contractuels licenciés de la BB Lomé, les équipements de travail sont échangés entre les travailleurs alors qu’ils sont engagés dans des zones à fort risque.
Même la société sous-traitante Relation Main d’œuvre (RMO) n’a pas fait mieux.
« Celle-ci dans sa prestation, nous a beaucoup compliqué la vie que des salaires dérisoires, des heures supplémentaires en partie rémunérées, la non déclaration de certains employés, des comptes approvisionnés en partie pour d’autres à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale alors que les prélèvements sont toujours effectués », ont-ils indiqué.
C’est dans ces conditions que 70 de ces employés ont été mis à la porte pour avoir réclamé leurs droits et demandé à la direction d’honorer ses multiples engagements et promesses d’améliorer des conditions de travail et de vie.
Ces employés appellent les autorités à sanctionner la BB Lomé pour l’exploitation humaine à laquelle elle est habituée. Ils dénoncent l’injustice dont ils ont été victimes et appellent le gouvernement à agir.