La 4è réunion des ministres en charge de la sécurité et des frontières du Conseil de l’Entente a pris fin vendredi à Lomé. Axée sur la détérioration de la situation sécuritaire dans l’espace Entente, les nouvelles menaces et approches nationales et sous-régionales, la réunion a été une aubaine pour les experts de s’accorder sur l’importance pour les Etats membres d’avoir une compréhension partagée en vue de venir à bout de l’extrémisme violent. Des recommandations ont été formulées à l’intention de la Conférence des Chefs d’ Etats et de gouvernement dans ce sens.
La rencontre de Lomé ouverte lundi visait à renforcer la compréhension de l’extrémisme violent en vue de proposer des approches de réponses. Et de valider un projet de directive sur la prévention de l’extrémisme violent dans l’Espace Entente qui sera proposé au prochain sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement du Conseil de l’Entente.
Au cours des travaux, les participants venus du Bénin, Burkina-Faso, de la Côte-d’Ivoire, du Niger et du Togo ont noté l’importance de la gestion intégrée des espaces frontaliers comme l’une des solutions de l’extrémisme violent.
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Ils se sont mis d’accord sur compréhension partagée de la menace afin d’apporter des réponses adaptées et efficaces. Et ont relevé la pertinence pour les Etats membres d’investir davantage dans la prévention des menaces sécuritaires en tenant compte des spécificités nationales. Ils ont approuvé le projet de Directive communautaire sur la prévention de l’extrémisme violent (DCPEV).
En termes de recommandations, ils souhaitent l’adoption de la Convention portant création, organisation et fonctionnement du mécanisme entente de renseignement ; l’adoption de la DCPEV et l’élaboration et la mise en œuvre de politiques nationales de gestion intégrée des frontières.
Par ailleurs, parmi les 5 pays qui composent le Conseil, seul le Togo n’a pas jusque-là connu le terrorisme. Un partage d’expérience s’avère nécessaire, selon les ministres.
« Depuis la fin de l’année dernière, on a senti descendre un peu la menace vers notre pays. Le gouvernement a pris des dispositions en renforçant la sécurité au nord du pays en donnant des instructions aux éléments. En plus de cela des solutions sociales ont été aussi apportées », a mentionné le Général Damehame Yark, ministre de la sécurité et de la protection civile du Togo.
Rappelons que contre les attaques terroristes, le gouvernement togolais a créé le 15 mai dernier un Comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent regroupant plusieurs catégories sociales.
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