Damehame Yark est « déçu ». Le ministre de la sécurité et de la protection civile a exprimé vendredi sa déception face aux allégations de tortures que les forces spéciales anti-pandémie covid-19 auraient commises sur les citoyens. Selon le Général, la plupart des exactions attribuées aux soldats ne sont pas avérées. Il assure que le jeune décédé à Avédji a été victime d’une épilepsie.
Intervenant sur la télévision nationale, Damehame Yark a d’entrée de jeu invité à faire un effort d’identification des éléments de la Force anti-Covid-19.
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Il rappelle que la Force anti-Covid-19 n’est pas composée de militaires. Pour lui, c’est donc une erreur d’accuser les policiers et gendarmes des violations de droits humains.
« Pas plus que ce matin, sur les réseaux sociaux j’ai lu qu’il y a une femme enceinte qui est morte parce qu’elle a été frappée par les policiers. Non ! Soyons sérieux. Les policiers et gendarmes sont des humains après tout. Ils ne transportent pas des cailloux sur la tête pour se mettre à violenter les citoyens », a-t-il déploré.
Le ministre reconnaît qu’il y a eu par endroits des écarts de comportement de certains agents. Mais, dit-il, ces comportements ont été sanctionnés.
Mercredi des journaux dénonçaient la mort par bastonnade d’un jeune trentenaire à Avédji. On évoquait des coups de matraques assénés à la victime jusqu’à éclatement de ses testicules. Mais selon Damehame Yark, il est décédé à la suite d’une crise épileptique.
Le ministre signale sa présence sur les lieux au moment où le jeune se tordait de douleur. Il ajoute qu’un agent de santé était même venu le réanimer.
Le général Yark rejette toutes ces assertions et invite les Togolais à accepter de ranger un peu leurs droits.
Il appelle à une prise de conscience individuelle pour venir à bout de l’épidémie. Car soutient-il, on ne peut pas mettre un policier ou un gendarme derrière chaque citoyen.
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