Lomé accueille depuis mercredi la 7e session du Comité régional de pilotage du projet WACA ResIP. La session réunit tous les pays bénéficiaires du projet, de même que ceux qui devront l’intégrer prochainement. Les travaux ont été ouverts par le ministre togolais en charge de l’environnement, Katari Foli-Bazi en présence du Commissaire de l’UEMOA en charge de l’environnement, Prof Kako Nubukpo. Les participants feront le point des réalisations et des actions à mener dans le cadre du projet pour venir à bout de l’érosion côtière.
La réunion en cours à Lomé connaîtra l’examen du plan de travail et budget annuel 2022 de la composante régionale du projet. De même, un point sera fait sur les états de mise en œuvre des conclusions de la dernière session du Comité régional de pilotage et des composantes régionales et nationales du projet.
En outre, il sera soumis aux participants des points d’informations relatifs à la plateforme WACA en termes d’adhésion de nouveau pays au programme, des actions en cours en vue de la délocalisation de la plateforme au niveau de l’Afrique de l’ouest.
Lancé en novembre 2018, le projet a permis de franchir des pas importants en matière de mise en place des équipes, de mise en œuvre du projet, d’élaboration des outils de gestion et surtout de conduite de processus notamment les études devant déboucher sur la réalisation des infrastructures vertes et grises.
« La moisson aurait pu être plus abondante si la situation sanitaire mondiale n’avait pas été très peu favorable avec le ralentissement des activités malgré la conception des plans de contingences. L’année 2021 a été marquée par d’importantes activités structurantes aussi bien au niveau régional que dans les pays bénéficiaires », a indiqué Prof Kako Nubukpo, le Commissaire de l’UEMOA en charge de l’environnement.
Pour sa part, le ministre togolais de l’environnement et des ressources forestières a salué les innovations du projet WACA qui permet de protéger les côtes togolais ainsi que celles des pays bénéficiaires.
« L’innovation majeure du programme WACA est l’accent mis sur la régionalité avec comme axes centraux, le renforcement du cadre institutionnel et juridique et le suivi du trait de côte, la mutualisation des expériences, le partage des connaissances ainsi que la mise en place d’une stratégie collective de mobilisation des financements pour la résilience côtière », a salué Katari Foli-Bazi.
Impact satisfaisant de WACA ResiP
Le ministre togolais a salué l’impact globalement satisfaisant du programme WACA. Et pour la concrétisation de l’ambition du projet, Katari Foli-Bazi appelle à maintenir une vision partagée et solidaire sur la gestion des zone côtière par la mise en place d’un mécanisme de mutualisation des expériences et des actions projetées ainsi que le partage des connaissances. De même pour la visibilité des actions du projet, il exhorte à plus de communication et à une forte implication de la société civile et du secteur privé.
Après la tenue de la session de Lomé, le projet WACA ResiP entamera sa 4e et avant-dernière année de mise en œuvre.
Selon le Commissaire de l’UEMOA, l’année 2022 sera celle des réalisations concrètes. Prof Kako Nubukpo annonce qu’au plan national, il y aura dans tous les Etats aux effets palpables du projet à travers la réalisation et/ou l’achèvement des infrastructures et le déploiement des plans d’action de réinstallation. Au niveau régional, l’année sera marquée par la finalisation des études et la mise en œuvre des orientations du Plan d’action stratégique pour la suivi des investissements, véritable outil de planification des investissements sur la zone côtière.
Il est également annoncé une revue à mi-parcours du projet début 2022 pour aboutir à des réorientations stratégiques.
Il est prévu également la finalisation des études et la mise en application des orientations de l’étude pour la stratégie de financement de la résilience. Ce qui donnera le ton à la mise en route de la 2e génération de WACA ResiP avec l’adhésion des pays comme la Gambie, le Ghana et la Guinée-Bissau.
Le projet WACA s’inscrit dans la dynamique de lutte contre l’érosion côtière. Les pays ouest-africains perdent chaque année 5 à 10 mètres du fait de l’avancée de la mer. WACA reste une initiative des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui ont pris la mesure de l’urgence. Il couvre à ce jour 6 pays à savoir le Bénin, la Côte d’ivoire, la Mauritanie, le Sénégal, Sao-Tomé et Principe et le Togo.
Ce projet bénéficie d’importants financements à savoir : un crédit de 120 millions de dollars et d’un don de 70 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA), un financement de 20,23 millions de dollars du Fonds pour l’environnement mondial (FEM). 13,1 millions d’euros du Fonds nordique de développement (NDF) et enfin, 1,3 million d’euros du Fonds français pour l’environnement mondial.