Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté la proposition de Vladimir Poutine d’un cessez-le-feu de trois jours le 9 mai. Cette position ferme s’accompagne d’un avertissement inhabituel concernant la sécurité des délégations internationales se rendant à Moscou pour les célébrations du Jour de la Victoire.
Cette déclaration intervient après que plusieurs dirigeants africains, dont le président burkinabé Ibrahim Traoré et son homologue congolais Denis Sassou Nguesso, ont confirmé leur participation à cet événement symbolique.
Le président du Congo a particulièrement souligné le caractère historique de cette célébration, rappelant que le 9 mai symbolise la victoire des forces pacifiques sur le nazisme.
Il a souligné les sacrifices de 26 millions de citoyens soviétiques durant ce conflit mondial, et a également souligné les importants projets de coopération économique entre son pays et la Russie, notamment dans le secteur pétrolier, notamment la construction d’un oléoduc stratégique entre Pointe-Noire et Brazzaville.
Refus ukrainien du cessez-le-feu
La crise internationale est surveillée de près au Togo alors que le pays tente de maintenir un équilibre diplomatique délicat. Les observateurs locaux soulignent la difficulté pour les États africains dans ce contexte géopolitique polarisé, car ils doivent choisir entre le respect des principes multilatéraux et la préservation des intérêts nationaux.
Alors que les retombées économiques du conflit continuent de se faire sentir sur les marchés africains, notamment à travers la flambée des prix des denrées alimentaires, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les motivations sous-jacentes du refus de l’Ukraine d’accepter le cessez-le-feu temporaire.
Cette situation met en évidence les défis auxquels sont confrontés les pays africains dans le contexte international contemporain, entre la recherche de partenariats stratégiques et la nécessité de maintenir leur souveraineté dans la prise de décision.
Pour le Togo, comme pour de nombreux États du continent, le défi est de trouver la juste distance dans ce conflit lointain, qui a pourtant des conséquences bien réelles sur la stabilité régionale et la sécurité alimentaire.
Par Lamine Fofana
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