La 49e session ordinaire ouverte le 14 mars dernier à Lomé par le Comité Interparlementaire de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (CIP-UEMOA) a connu mardi son apothéose. Elle a été marquée par la présentation du rapport annuel 2021 sur le fonctionnement et l’évolution de l’union. On retient de ce document des performances réalisées grâce aux efforts conjugués de tous les organes de l’Union. Sans oublier l’engagement des Etats membres dans le cadre de l’impulsion du processus d’intégration régionale.
C’est Abdoulaye Diop, président de la Commission de l’UEMOA qui a fait la présentation devant Lucien Houngnibo, président par intérim du CIP-UEMOA et aux autres députés du CIP-UEMOA.
« La situation extérieure des pays de l’UEMOA en 2021 s’est traduite par un solde global excédentaire de 842,1 milliards contre 15,8 milliards en 2020. Cette évolution est liée à la hausse des entrées nettes de capitaux au titre du compte financier. L’amélioration des comptes extérieurs a induit une hausse des réserves pour représenter 5,9 mois d’importation de biens et services contre 5,5 mois en 2020», s’est réjoui M. Diop.
Intégration économique de l’UEMOA
Le président de la Commission de l’UEMOA indique que le processus d’intégration économique a connu des avancées en 2021 dans certains domaines, malgré les contraintes qu’impose la situation sécuritaire et sanitaire dans l’espace UEMOA. Cette pandémie a quand-même impacté négativement la mise en œuvre des programmes et projets communautaires.
Malgré tout, les efforts ont essentiellement été consacrés sur l’échanges intracommunautaires, aménagement du territoire, marchés publics, agriculture, coopération transfrontalière, infrastructures, transports.
On retient que le taux d’exécution physique est passé de 92,86% en 2020 à 93,70% l’année suivante. De même, l’Union réalise une progression du taux d’exécution financière qui s’établit à 92%.
En ce qui concerne l’énergétique, on compte quinze projets qui ont été réalisés concernant la production d’énergie et l’interconnexion de réseaux électriques.
Aussi, les prévisions sur les échanges extérieurs des Etats membres affichent un excédent global de 664,6 milliards de Fcfa.
« Notre Union dispose d’outils juridiques et de mécanismes institutionnels qui constituent le socle du développement. Nous devons travailler à préserver, consolider et amplifier ces acquis en même temps qu’il nous faut apporter des réponses adaptées et durables aux défis multiples et complexes de la région », a martelé Abdoulaye Diop.
Pour rappel, l’UEMOA comprend 8 pays à savoir le Bénin, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, et la Guinée Bissau. Et le CIP, qui constitue l’office du parlement de l’union, joue un rôle consultatif et d’animation des débats sur l’intégration. Chaque Etat membre y est représenté par cinq députés.