Les agents de santé observent depuis lundi matin un sit-in dans les hôpitaux sur toute l’étendue du territoire national. Le mouvement est lancé par le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (Synphot) et l’Association nationale des infirmiers et infirmières du Togo (Aniit). Les deux organisations dénoncent « l’enlèvement » d’un infirmier par les forces de l’ordre et de sécurité.
« Vu l’indignation généralisée de tous les agents de la santé, le bureau exécutif national appelle tous les agents de santé à observer un sit-in spontané de solidarité sur toute l’étendue du territoire national de lundi 05 juillet 2021 à partir de 8h », a invité le Synphot dimanche.
En effet dans un communiqué, l’organisation de défense des droits des praticiens des hôpitaux informe qu’il a été saisi dans l’après-midi du 02 juillet dernier par le bureau local Synphot de la direction préfectorale de santé de Dankpen, de l’enlèvement dans la matinée du camarade Youlkidiname Dankour, infirmier auxiliaire d’Etat au CHP de Guérin-Kouka par les éléments de forces de sécurité et de sécurité alors qu’il était en service à son poste.
Contentieux administratif dans les hôpitaux
Le document signé par Niwa Soulima, secrétaire adjoint du Synphot précise que le camarade a été placé en garde –à-vue sur ordre du préfet de la localité en raison d’un contentieux administratif dans les hôpitaux.
Il a été libéré mais il doit comparaitre devant le commandant de brigade ce lundi 5 juillet suite à une nouvelle convocation qui lui a été adressée.
M. Soulima et les siens soulignent que le sit-in de ce jour dans les hôpitaux vise à exprimer la solidarité du corps soignant à cet infirmer et surtout dénoncer ‘’toute méthode brutale et d’abus de pouvoir, toute méthode non conventionnelle et non légale de résolution des problèmes administratifs’’.
Le synphot et l’Aniit demandent à leur base respective de rester mobilisée jusqu’à ce qu’ils aient un dénouement heureux de cette affaire.