La première édition du Dialogue Interprofessionnel sur la Fiscalité s’est ouverte jeudi à Lomé. Cette rencontre organisée par l’Institut de Formation Fiscale et Douanière de l’Office Togolais des Recettes (IFFD-OTR) a été présidée par le commissaire général de l’OTR, Philippe Kokou Tchodie. Elle réunit les grands acteurs de la décentralisation, des élus locaux, l’instance qui gère le recouvrement des impôts et la société civile scientifique. L’objectif est d’apporter un regard prospectif et problématique sur l’état des lieux sur les besoins des collectivités locales en matière des recettes.
C’est une rencontre qui va durer deux jours. Elle est axée sur le thème : « Décentralisation et fiscalité locale ». Ce 1er Dialogue Interprofessionnel sur la Fiscalité est présenté comme une démarche participative et de gouvernance concertée mettant ensemble des acteurs publics et privés.
« L’office voudrait accompagner davantage les efforts du gouvernement dans le processus de décentralisation au Togo marquée par les élections locales de 2019, en recherchant les approches de solutions devant permettre l’accroissement des ressources internes locales afin de permettre aux collectivités territoriales d’améliorer efficacement l’offre des services publics aux communautés à la base et la gouvernance locale », a rappelé Philippe Tchodie, Commissaire général de l’OTR.
La réunion sera essentiellement marquée par trois panels. Notamment la décentralisation et la fiscalité locale : considération générale, les méthodes et techniques de l’optimisation fiscale locale au Togo, et l’environnement de la fiscalité locale.
Pour Prof Nicaise Mede, président du conseil scientifique, on ne réussira la décentralisation que si les agents locaux ont de l’argent pour amorcer le développement d’intérêt local.
« Et l’un des guichets de renflouement des caisses des collectivités locales c’est l’impôt local. Les travaux des deux jours d’assise sur le dialogue interprofessionnel est justement d’affiner les stratégies et les mécanismes devant permettre de maximiser l’approvisionnement, le recouvrement et la disposition de ressources par ces collectivités locales. Cela est possible par plusieurs mécanismes qui feront l’objet de débat au cours de ces deux jours dans la mesure où l’ensemble des grands acteurs », a-t-il dit.
Dialogue important
Au ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires, les attentes sont énormes selon Lardja Douti. Selon le Secrétaire général de ce ministère, une décentralisation réussie suppose des moyens financiers.
« Depuis la création des communes actuelles, la plupart sont dans des zones rurales. Ce qui suppose que beaucoup n’ont pas de potentiel financier énorme. Et donc il va falloir un accompagnement sérieux de ceux qui maîtrisent la chose fiscale. Nous attendons de cette première édition que des propositions concrètes soient faites pour permettre aux communes d’être développées d’avantage », a fait savoir M. Douti.
A l’occasion, la présidente de la Faîtière des Communes du Togo (FCT) a remercié l’OTR et son responsable pour la « pertinence » du choix des parties prenantes. Selon Yawa Kouigan, il existe un partenariat entre l’ensemble des acteurs. C’est pourquoi il est important qu’il soit toujours un dialogue vivant.
« Cette rencontre va nous permettre de promouvoir d’interaction pédagogique, de définir les rôles, d’installer la transparence et de procéder, l’innovation, l’agilité et de capacité l’adaptation parce que le concept change tout le temps », a indiqué Mme Kouigan.
Elle a par ailleurs rassuré que les objectifs restent les mêmes avec une dimension d’accélération nécessaire, et ceci vient répondre aux attentes finales de la population qui constitue la finalité de l’engagement de la mission de toutes les parties prenantes aux niveaux central et décentralisé.