Le Togo tient le 20 avril prochain des élections législatives et régionales. Les partis politiques se mobilisent. A l’Union des forces de changement (UFC), l’heure est également à l’échauffement. Le parti de Gilchrist Olympio, qui assume depuis 2018, le Chef de file de l’opposition, espère pouvoir faire une bonne figuration pour continuer à apporter sa pierre à la construction du pays.
L’UFC est en ordre de bataille pour les prochaines élections. Si le parti de l’Ablodé espère que des choses peuvent être encore améliorées dans l’organisation du scrutin, il exclu clairement l’option du boycott et espère maintenir les couloirs de discussions avec le gouvernement.
La démarche de l’UFC
« Dans une situation politique complexe avec une polarisation aussi poussée, seule la démarche de la négociation permet d’améliorer les choses. Ce n’est pas perdre son identité que d’aller discuter avec l’adversaire politique », a déclaré mercredi Isaac Tchiakpé, le 1er porte-parole de l’UFC à un groupe de médias à son domicile dont Togobreakingnews.
Revenant sur la question de la caution pour les prochaines élections, M. Tchiakpé indique que son parti prend acte de la décision du gouvernement de ramener le montant à 300 mille pour les élections législatives et à 150 mille pour les élections régionales. Pour lui, l’UFC aurait voulu que ce montant soit plus bas. Il assure tout de même que le parti comprend la position d’arbitrage du gouvernement.
Au sujet du découpage électoral pour les prochaines élections législatives, le parti de Gilchrist Olympio assure que le pouvoir ne pourra jamais faire le lit de ses adversaires. Pour Isaac Tchiakpé, dans des pays comme le Togo, « le découpage électoral est un prolongement de la bataille politique et c’est le plus fort qui impose sa voix ».
« Nous estimons que le seul critère démographique n’est pas possible. Le Togo utile est au-delà de Lomé et une concentration des députés à Lomé et dans la région maritime ne sera pas possible. Mais nous pensions que Lomé aurait pu avoir au moins 20 députés… Pour les autres critères de répartition du gouvernement, nous n’avons pas les repères. Toutefois, il faudra améliorer le découpage les prochaines fois », a avoué M. Tchiakpé.
Des candidats dans tout le pays
Le pays est actuellement dans une période de pré-campagne et tous les partis politiques ont investi le terrain. L’Union des forces de changement (UFC) se dit optimiste pour l’issue du scrutin. Le parti prévoit de positionner des candidats dans toutes les circonscriptions électorales en vue de pouvoir faire de bons résultats au soir du 20 avril prochain.
« L’UFC est bien implantée dans toutes les circonscriptions électorales. Nous irons aux élections et nous aurons de bons résultats. C’est pour cela que nous nous battons. Tous les togolais ont encore l’Ablodé dans leur cœur et saurons s’exprimer en faveur de notre parti », a appuyé pour sa part Emmanuel Vivien Tomi, le 2e porte-parole du parti.
Revenant sur la question de la crise interne que le parti a connu avant le congrès statutaire du 12 août 2023, les deux porte-paroles ont assuré que tout est définitivement résolu. Même si l’ancien 2e vice-président Elliot Ohin avait décidé d’ester en justice pour contester l’organisation d’un congrès du parti le 12 août 2023 à Lomé.