La Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN) annonce une nouvelle grève dans les écoles togolaises. L’organisation syndicale exige que les décisions du ministre des enseignements soient rapportées. Elle a adressé lundi un courrier dans ce sens à Prof Dodzi Kokoroko et au ministre de la fonction publique, Gilbert Bawara.
Le courrier de la FESEN a pour objet la « reconduction du mouvement de grève ». Dans la note, le syndicat explique que cette décision a été prise dimanche à l’issue d’une session extraordinaire du bureau fédéral national.
La session a permis de faire le point de la grève de mécontentement des 03 et 04 novembre 2021 et analyser les dernières mesures prises par l’autorité en charge des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat.
«A l’issue de cette réunion, le Bureau Fédéral National se félicite de la mobilisation des enseignants pour ce mouvement de mécontentement et qui selon toute vraisemblance n’est ni illicite, ni illégal mais a pour objet les modalités de jouissance de la gratification exceptionnelle, une proposition du gouvernement en lieu et place du Protocole d’Accord signé le 18 avril 2018», a écrit la FESEN aux 2 ministres du gouvernement de Victoire Tomegah-Dogbe.
Se prononçant sur les sanctions disciplinaires relevant, au total provisoire, 1345 directeurs du préscolaire et du primaire de leurs postes de responsabilité, la FESEN estime que cette décision crée « un désordre total en milieu scolaire ».
Grève contre les mesures de Prof Kokoroko
Les responsables de la FESEN déplorent et dénoncent lesdites mesures qu’ils qualifient d’ « impopulaires ». Pour eux, ces sanctions ne sont pas conformes aux dispositions des articles 170 et 171 du Statut Général de la Fonction Publique Togolaise.
« En conséquence, le Bureau Fédéral National exige la réhabilitation sans conditions des chefs d’établissement révoqués», écrit la FESEN.
Pour l’organisation, cette nouvelle revendication ne saurait occulter celle relative au montant et à l’échéance de la jouissance effective de la gratification exceptionnelle.
Pour leq syndicalistes, d’éventuelles nouvelles sanctions du ministre Kokoroko ne pourront pas ramener l’accalmie et la sérénité dans le secteur éducatif togolais.
« Le Bureau Fédéral National vous informe par ailleurs qu’il appelle de nouveau tous les enseignants à une cessation des activités pédagogiques les mercredi 10 et jeudi 11 novembre 2021 sur toute l’étendue du territoire au cas où une suite favorable n’est accordée à ses légitimes revendications », a conclu la FESEN.