La Coordination des Syndicats de l’Enseignement au Togo (CSET), après un mois de concertation sans satisfaction lance un nouveau débrayage non-stop à compter de ce mardi jusqu’au dénouement de la situation. En plus de la grève, les copies ne seront pas corrigées et les bulletins non remplis.
La CSET déçue après un mois de discussion encore qui à croire le chef du gouvernement Komi Selom Klassou devrait « sans délai accoucher des propositions idoines et les préoccupations des enseignants et celles du gouvernement soient traitées de façon globale afin de garantir les acquis du secteur éducatif et de relever les nouveaux défis » ne voit en la démarche aucune volonté à résoudre la crise éducative.
Elle taxe l’engagement du premier ministre Klassou de « leurre » et retourne à sa méthode de pression à savoir la grève. Et comme pour peaufiner leur méthode et donner plus de teneur à leur colère, la CSET décide cette fois-ci de ne ni corriger les copies ni remplir les bulletins.
La coordination syndicale en seize (16) points de recommandations résume les droits et devoirs de l’enseignant et de tout le personnel éducatif. Et malheureusement le point essentiel des « primes d’incitation conséquente aux enseignants en attendant le statut particulier » reste sans solution.
Et malgré le fait que ces revendications de la CSET ne soient que des demandes des points convenus dans la réforme de l’enseignement de 1975, les ministres disent n’avoir pas droit de décision.
« La partie gouvernementale a laissé entendre qu’elle n’est pas la mieux indiquée à prendre un tel engagement, puisque n’ayant aucun pouvoir de décision dans ce groupe de travail. Les ministres prétendent rendre compte à qui de droit avant tout engagement », rapporte la note de la CSET au terme des dialogues.
En somme, il faut croire que le deuxième trimestre de l’année scolaire 2016-2017 sera aussi agité que le premier. La grève reprend demain mardi 21 février et se poursuivra.