Des centaines d’élèves deviennent parents sur les bancs d’école chaque année au Togo. En 2022 par exemple, 2.474 cas de grossesses en milieu scolaire. Sur les 3 dernières années, plus de 8000 cas de grossesses ont été dénombrés. Les élèves du collège sont les plus touchés. Des mesures préventives viennent d’être annoncées.
Les chiffres disponibles sur les cas de grossesses en milieu scolaire ont été communiqués par le ministère des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat.
Il en ressort que de 2020 à 2023, huit mille six cent trente-et-un (8 631) cas de grossesses ont été enregistrés en milieu scolaire à travers le pays.
Au cours primaire, 526 cas ont été enregistrés contre 6080 et 2025 respectivement pour les enseignements secondaire-collège, lycée-.
Des mesures fortes pour prévenir les grossesses
Au ministère des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat, ces chiffrent deviennent une curiosité et inquiètent.
La situation a contraint l’autorité à annoncer des mesures pour limiter les dégâts. Ainsi, un programme national de lutte contre les grossesses en milieu scolaire a été adopté.
Ce programme met un accent particulier sur l’accès à l’information et aux services de santé sexuelle et reproductive.
Il prévoit également le renforcement du leadership et des capacités des jeunes filles, de leurs familles et de la société dans son ensemble à travers des séances de sensibilisation.
De même, les autorités envisagent un plan d’action pour lutter contre les mariages précoces et réduire le taux de grossesses en milieu scolaire.
A la différence près du programme national, le plan va dans un premier temps identifier les causes lointaines et immédiates des grossesses en milieu scolaire avant de s’attaquer au fléau.
Il va consister en l’organisation de campagnes de sensibilisation intensive à l’intention des diverses communautés nationales, les parents et les élèves.
Aussi, annonce-t-on, des ressources pédagogiques seront élaborées en collaboration avec des partenaires de développement, dans le but d’intégrer l’éducation sexuelle au sein des programmes scolaires.