La Conférence des Evêques du Togo (CET) se sent interpellée par les attaques terroristes que subit le Togo. Les évêques catholiques ont réfléchi du 14 au 17 juin derniers aux contributions qu’ils pourront apporter au gouvernement togolais dans la lutte contre ce fléau. Les prélats invitent le gouvernement à travailler entre autres pour l’éradication de la précarité, les injustices sociales et la crise de confiance entre civils et militaires.
Réunis en session ordinaire du 14 au 17 juin derniers à Lomé, les membres de la CET ont reçu en audience, le Délégué de l’Eglise catholique au sein du comité interministériel de lutte et prévention contre l’extrémisme, venu leur présenter le rapport des activités auxquelles il a eu à participer.
La CET imprégnée des mécanismes mis en place par l’Etat a exprimé sa reconnaissances aux autorités togolaises pour les structures instituées dans le but de prévenir l’extrémisme violent.
« Face à l’inquiétude croissante suscitée par cette situation, les Evêques ont réfléchi aux contributions qu’ils pourront apporter en concertation avec les leaders des autres confessions religieuses », précise la déclaration ayant sanctionné la session.
Menace réelle selon les évêques catholiques
En allant dans ce sens, les prélats invitent chaque citoyen à prendre conscience de la réalité du terrorisme et à être vigilant. Aux jeunes, les évêques catholiques demandent à ne pas succomber à la tentation de se faire enrôler par les groupes extrémistes.
« Les Evêques encouragent les dirigeants à poursuivre les efforts dans la lutte contre ce fléau et l’éradication de ses causes qui sont notamment les précarités, les injustices, les frustrations, la crise de confiance entre civils et militaires, et entre les citoyens et l’Etat », ont-ils recommandé.
Le Togo est devenu ces temps-ci, la terre d’accueil des terroristes. Dans la nuit du 10 au 11 mai 2022, une attaque a été enregistrée au niveau d’un poste avancé du dispositif de l’opération Koundjoaré situé dans la localité de Kpékpakandi (préfecture de Kpendjal). Le bilan fait état de 8 et 13 blessés.
Cette semaine, une attaque a été déjouée entre Gnoaga et Gouloungoussi dans l’extrême nord du pays après celle enregistrée dans la nuit du 9 au 10 novembre 2021 également dans le nord Togo.