La Conférence des Evêques du Togo (CET) entrevoit le pire pour le Togo si rien n’est fait pour décrisper la tension sociopolitique avant les prochaines échéances électorales. Pour les Evêques, la préparation unilatérale des législatives à venir risque de conduire à nouveau le Togo dans un chaos. Les prélats exhortent une nouvelle fois les politiques à opérer impérativement les réformes constitutionnelles et institutionnelles pour en finir une fois pour de bon avec les violences postélectorales sur la Terre de nos aïeux.
Réunie pour la 3è session ordinaire de l’année 2018, la CET a martelé que la préparation unilatérale des élections, en violation de certaines dispositions contenues dans la feuille de route des facilitateurs de la CEDEAO, risque de conduire à nouveau le Togo dans un chaos. Il est en évident que la tenue des élections sans les réformes qui s’imposent ne résoudra pas le problème togolais, pense-t-elle.
« Ce dont le Togo a fondamentalement besoin c’est un changement profond dans la manière de gouverner et de faire la politique, car quel que ce soit celui qui sera à la tête de notre nation, si le système ne change pas, les problèmes à coup sûr, ne connaitront pas de répit », indique le communiqué final de la CET.
Les Evêques soutiennent que pour en finir avec les violences postélectorales qui ensanglantent la Terre de nos aïeux, avec leur cortège de morts, d’orphelins de, blessés et de refugiés, il est faut absolument opérer les réformes.
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La CET en appelle à la conscience des uns et des autres, à l’arrêt de tout calcul politicien et de toute violence d’où qu’ils viennent, au respect des engagements et de la parole donnée, des libertés, des règles démocratiques, à la mise en œuvre des réformes politiques, qui sont selon elle, les seules susceptibles de garantir des élections libres, transparentes et démocratiques, gages d’une paix durable.
Aussi demande- t-elle au gouvernement, la mise en œuvre des mesures d’apaisement annoncées pour la décrispation de la situation sociopolitique au Togo.