Le Togo a participé jeudi à Washington à une rencontre ministérielle sur la défense de la liberté religieuse contre l’extrémisme violent, organisée par Mike Pompeo, le Secrétaire d’Etat américain. Le pays de Faure Gnassingbé était représenté par le ministre des affaires étrangères, Robert Dussey. Dans une allocution prononcée, le Chef de la diplomatie togolais a estimé que les Etats doivent protéger l’exercice des libertés religieuses contre les extrémismes et la menace terroriste. Prof Dussey a énuméré les dispositions prises par l’Etat togolais pour garantir les libertés religieuses et leur exercice.
La liberté religieuse qui est l’une des conquêtes difficiles mais essentielles de la modernité démocratique est en danger dans beaucoup de régions du monde. Partant de ce constant, Robert Dussey estime que même s’il n’est pas nouveau, le problème est plus que inquiétant et doit être pris au sérieux.
« L’extrémisme violent, sous ses diverses ramifications, menace la liberté religieuse. La liberté religieuse souffre de l’aveuglement obscurantiste, fanatique, violent et dogmatique », a-t-il dit citant les cas de la Somalie, du Mali, du Nigéria ou du Burkina Faso où le mal est visible.
Le Chef de la diplomatie togolaise relève que « des lieux de cultes sont pris pour cible » et que des mosquées, églises et synagogues sont incendiées ou brulées pendant que des prêtes ou Imans sont assassinés.
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Prof Dussey a énuméré des exemples de la Nouvelle Zélande, du Sri Lanka ou encore de beaucoup de pays d’Europe et l’Amérique qui ne sont pas à l’abri.
« Ces faits avilissent nos sociétés, l’humanité de l’homme et traduisent manifestement une tentative d’extermination de la liberté religieuse, et de la liberté tout court », a-t-il indiqué.
Dans son intervention, le ministre togolais des affaires étrangères a mis l’accent sur les actions menées par le Togo pour la défense de la liberté religieuse contre l’extrémisme violent.
« Au Togo, la liberté religieuse est un droit consacré par la loi fondamentale. En effet, la Constitution du Togo dispose que toute personne a droit à la liberté de conscience, de culte et d’opinion et l’exercice de ces droits et libertés doit se faire dans le respect du principe du respect des libertés d’autrui. Les confessions religieuses ont le droit de s’organiser et d’exercer librement leurs activités dans le respect de la loi et du principe de laïcité », note Robert Dussey.
Prof Dussey précise par ailleurs que l’Etat reste équidistant des différentes confessions religieuses et travaille au libre exercice des libertés religieuses, au nom de la laïcité. L’État interdit toute discrimination fondée sur la religion.
Le ministre n’a pas passé sous silence les actes de profanation perpétrés en 2018 dans certaines mosquées et qui ont été condamnés par toutes les confessions religieuses et la communauté nationale.
Le Chef de la diplomatie togolaise affirme que le gouvernement a redoublé de vigilance. Il rappelle la création depuis le 15 mai dernier d’un Comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. Pour lui, cela répond à la stratégie de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent dont le but est de protéger les compatriotes des menaces et à protéger la libre expression des libertés individuelles dont les libertés religieuses.
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