Aussitôt ouverte, aussitôt clôturée. La 7è session plénière de l’assemblée nationale togolaise convoquée sur ce vendredi 30 novembre n’a duré que quelques minutes. Les députés de l’opposition, qui assurent n’avoir pas été informés de la tenue d’une telle séance ne se sont pas rendus au Parlement. Une situation qui a obligé Dama Dramani à reporter la session sur une date ultérieure. Le président du groupe parlementaire UNIR accuse ses collègues de l’opposition de mauvaise foi et annonce la saisine des facilitateurs du dialogue inter-togolais.
C’est ce vendredi que les parlementaires togolais devraient adopter le projet de loi relatif à la modification de la constitution togolaise, selon le communiqué du président Dama Dramani.
Seulement voilà, la session du jour, ouverte a été clôturée instantanément due à l’absence des députés de l’opposition. Et pourtant la commission des lois a déjà fini ses travaux, selon Christophe Tchao.
« La commission des lois a fini son travail. Tout est prêt. Le rapport est disponible puisqu’il a été adopté par ladite commission sinon on n’aurait pas convoqué la plénière », a souligné le président du groupe parlementaire UNIR.
L’ancien ministre en charge du sport dit regretter ce qu’il appelle une mauvaise foi des députés de l’opposition et annonce que le gouvernement va devoir se référer à la CEDEAO.
« Il y a un médiateur de la crise : la CEDEAO. On va se référer aux médiateurs pour qu’ils constatent également notre bonne foi et constate aussi le comportement des autres », a-t-il dit.
De leur côté, les députés de l’opposition dénoncent « un coup de force » du gouvernement et lancent un appel à tous les Togolais.
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En effet, quelques heures avant l’ouverture de la plénière du jour, le député Aimé Gogué de l’Alliance Démocratique pour un Développement Intégral (ADDI) a laissé entendre sur les réseaux sociaux que le gouvernement UNIR veut faire adopter par les députés UNIR le projet de loi qu’il a soumis à l’assemblée.
Des informations précises également que seuls 59 députés du parti au pouvoir étaient à l’Assemblée nationale ce vendredi. Impossible dans ces conditions d’avoir même les 2/3 pour brandir le référendum.
Selon le Chronogramme de la CEDEAO, les réformes constitutionnelles doivent être adoptées au plus le 30 novembre. Le rejet des propositions de modifications arrêtées par la CEDEAO, « conformément à la pratique en Afrique de l’ouest » par le pouvoir a cristallisé la position de l’opposition, qui ne jure que par le texte de l’expert. Finalement, on constate que le délai accordé par la CEDEAO est désormais forclos.