Du 20 mars au 2 avril, une mission du Fonds monétaire international (FMI) a tenu avec les autorités togolaises, des discussions dans le cadre de la 4e revue du programme soutenu par une Facilité élargie de crédit (FEC). La mission a rencontré le Président togolais et les ministres en charge de l’économie et des finances, du commerce et de l’action sociale, notamment. Conduite par Ivohasina Razafimahefa, la délégation a salué une reprise de l’activité économique.
Le chef de la délégation du FMI a déclaré lors d’une conférence de presse ayant sanctionné la mission que la croissance économique du Togo s’est accélérée pour atteindre un taux de 4,9% en 2018. Ivohasina Razafimahefa a noté que l’inflation était de 0,9% à fin 2018. Il a souligné toutefois que les résultats ont fléchi vers la fin de l’année pour le fait que les recettes ont été inférieures aux résultats alors que quelques lignes de dépenses aient dépassé les prévisions. M. Razafimahefa s’est réjoui du fait que le Togo ait respecté le critère de déficit de l’UEMOA en 2017 et 2018 et qui est de 3% du PIB.
Lors de la rencontre avec la presse, le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, a indiqué que le Togo avait décaissé près de 65 milliards de Fcfa pour apurer les arriérés et les instances en 2018. M. Yaya a précisé qu’un plan est mis en place pour éviter l’accumulation de nouveaux arriérés.
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Le FMI salue la poursuite des réformes budgétaires structurelles ainsi que l’amélioration de l’environnement des affaires.
« Le gouvernement reste déterminé à mettre en œuvre les réformes dans le cadre de son programme soutenu par le FEC. La plupart des critères de réalisation et des repères structurels à fin décembre 2018 ont été respectés », a déclaré Ivohasina Razafimahefa.
La mission du FMI salue la vision et les réformes décrites dans le Plan national de développement (PND). L’institution prévoit un taux de croissance économique annuel avoisinant 5,5%.
Toutefois, la mission craint que la croissance ne soit plombée par la mise en œuvre des réformes structurelles et un ralentissement des économies des partenaires commerciaux du Togo.
Pour le ministre de l’économie et des finances, le taux d’endettement à fin février est de l’ordre de 70,7% dont 50,7% de dette intérieure du PIB et 20% de dette extérieure du PIB.