La présidente du CAP 2015 répond à Antonio Guterres, Secrétaire général de L’ONU suite à son appel aux politiques togolais à aller au dialogue. Reçue dimanche sur Radio Pyramide, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson a indiqué que l’opposition togolaise, ne ferme pas la voie aux pourparlers. Cependant, dans la situation actuelle, elle dit ignorer le sujet qui va être débattu. Occasion également pour la responsable de la CDPA de revenir sur l’ambiance qui règne actuellement au sein de la coalition que forment le CAP 2015, Groupe des Six, le CAR et le PNP de Tikpi Atchadam.
Pour Mme Adjamagbo-Johnson, le dialogue a été toujours le premier recours de l’opposition togolaise à chaque fois qu’il y a crise.
Seulement voilà, après avoir revisité les différentes discussions qui ont eu par le passé entre le pouvoir et l’opposition, elle se montre pessimiste cette fois-ci.
« Ce que nous disons, c’est qu’on a beaucoup dialogué et on est arrivé à des accords qui n’ont jamais été appliqués. Si on nous demande de dialoguer cette fois-ci, nous irons » a-t-elle mentionné avant de se poser une série de questions.
« Quel va être l’agenda de ce dialogue ? Sur quoi va porter notre agenda est celui-ci: comment mettre en œuvre les aspirations du peuple qui veut le retour à la constitution de 1992? Quelles sont les implications de ce retour et comment allons-nous organiser l’après-retour à la constitution ? On peut en discuter politiquement », a mentionné la présidente de la CDPA.
Le Secrétaire générale de l’ONU a, de même que les représentants du Système des Nations Unies, de l’Union Européenne, de la France, de l’Allemagne et des Etats-Unis au Togo, appelé les différents acteurs politiques du Togo à s’engager dans un dialogue pour réaliser les réformes constitutionnelles et institutuionnelles.
{loadmoduleid 210}
Kafui Brigitte Adjamagbo-Johnson a également au cours de l’émission démenti l’information selon laquelle il y aurait une guerre d’ego et de leadership entre le Chef de fil de l’opposition, Jean Pierre Fabre et le Président du Parti National Panafricain (PNP), Tikpi Salifou Atchadam.
Pour Mme Adjamagbo-Johnson, l’opposition a beaucoup appris des erreurs du passé et a conscience de nos jours que seule une unité d’action peut avoir raison du pouvoir.
« Je veux réaffirmer devant le peuple tout entier qu’aujourd’hui, les dirigeants que nous sommes, avons pris conscience que c’est en étant unis que nous allons parvenir à nos fins. Aucune contradiction, aucune dissension, inévitables lorsqu’on est dans une dynamique collective, ne nous empêchera de rester unis », a-t-elle précisé.
Elle n’a pas manqué l’occasion de rappeler que les manifestations publiques pourraient continuer dans les semaines à venir à jusqu’à ce que le gouvernement fléchisse.