La garde à vue de Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson est prolongée après 48 heures au Service Central de Recherches et d’investigations Criminelles (SCRIC) de la gendarmerie nationale. Et ce, malgré les multiples condamnations des acteurs politiques et de la société civile tant au Togo qu’à l’international. Par ailleurs, l’équipe de défense de Madame Adjamagbo-Johnson évoque l’épuisement de la mise en cause et s’engage à faire échec à un scénario injustifié et infondé.
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L’information émanant d’un communiqué de l’équipe de défense de Madame Adjamagbo-Johnson Kafui Brigitte.
« La garde à vue de Madame Adjamagbo-Johnson est prorogée et nous espérons que dans les meilleurs délais, Monsieur le Procureur de la République mettra un terme à cette enquête qui ne révèle aucun élément sérieux de fait de nature à déstabiliser les institutions de la République », a écrit le Collège des avocats mardi.
Ces avocats révèlent que l’audition de la coordinatrice de la Dynamique Monseigneur Kpodzro a lieu le lundi 30 novembre et n’a pas révélé d’indices concordants de nature à justifier les infractions de groupement de malfaiteurs et d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État que les enquêteurs ont retenu à son encontre.
Par ailleurs, ils dénoncent une violation du droit à être immédiatement informée des charges retenues contre toute personne arrêtée prévu par les dispositions pertinentes des instruments internationaux de protection des Droits de l’Homme régulièrement ratifiés par le Togo et consacré par la constitution togolaise en son article 17. Selon eux, c’est après plus de 06 heures d’audition que les enquêteurs ont cru devoir notifier à Mme Adjamagbo-Johnson les charges qui sont retenues contre elles.
Dans le même temps, l’équipe des avocats se félicite de la bonne coopération de sa cliente mais se soucie de son état de santé.
« Mme Adjamagbo-Johnson qui coopère parfaitement avec les enquêteurs paraît épuisée après 48 heures de garde à vue, mais déterminée pour se battre contre l’arbitraire, et ce qui ressemble à ses yeux, à une instrumentalisation de la justice pour étouffer son engagement politique », rapporte-t-elle.
Arrêtée le samedi 28 novembre, 24 heures après l’enlèvement de Gérard Djossou, Mme Adjamagbo-Johnson et son collègue de la DMK sont accusés par le Procureur de la République auprès du tribunal de Lomé d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État. Plusieurs voix continuent de dénoncer une arrestation arbitraire et exiger leur libération immédiate.
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