La Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) réitère sa décision de participer aux élections législatives et régionales du 13 avril prochain malgré ses critiques contre le processus électoral. Pour ce regroupement de partis politiques et d’organisations de la société civile, le gouvernement togolais cherche à pousser les partis politiques, qui œuvrent pour l’alternance et le bien-être du peuple, à boycotter une fois encore ces élections. Malheureusement, soutient-il, ce plan ne marchera pas.
Dans un communiqué diffusé dimanche, la DMP trouve que le gouvernement se précipite trop pour un processus que lui-même a délibérément retardé et torpillé au mépris du code électoral. Ces élections vont se tenir dans un climat de désordre, d’impréparation et de mépris total vis-à-vis du peuple, des acteurs politiques et de la société civile qui ont exigé la libération des détenus, le retour des réfugiés et des assises élargies avant l’organisation de toute élection.
Au sujet du découpage électoral, la Dynamique indique que rien ne justifie que la Région Maritime sans le Grand Lomé, avec 1 346 615 habitants, soit 16,63% de la population a 17 sièges alors que la Région de la Kara avec 985 512 habitants soit 12, 17% de la population générale se voit attribuer 19 sièges.
La Dynamique trouve aussi infondé que la circonscription électorale du Golfe avec 1 305 681 habitants soit 16% de la population du Togo dispose de 8 sièges, celle d’Agoè-Nyivé avec 882 695 habitants soit 11% de la population générale dispose de 6 sièges alors que la Région Centrale avec 795 529 soit 9, 82 % de la population générale soit dotée de 16 sièges.
Il en est de même pour la circonscription électorale d’Anié avec 180 158 habitants soit 2,23 % de la population générale qui a 2 sièges tandis que la circonscription électorale de Amou avec 114 172 habitants soit 1,41 % de la population générale a 3 sièges.
« A l’examen de ces données, il est évident que le gouvernement cherche à favoriser certains Togolais au détriment d’autres, violant gravement ainsi le principe constitutionnel de l’égalité entre tous les togolais », a conclu la DMP.
La DMP fustige une politique d’exclusion
S’agissant de la fixation du montant de la caution à 500 000 FCFA pour les élections législatives au Togo et 200 000 FCFA pour les élections régionales, la DMP rappelle que lors des élections législatives de 2013 la caution demandée aux candidats était de 200 000 FCFA et en2018 elle a été fixée à 100 000 FCFA.
Elle estime que les montants décidés cette fois-ci par le gouvernement témoignent de sa volonté d’exclure une grande partie des Togolais incapables de réunir ce montant exorbitant.
« Le régime cherche à pousser les partis politiques qui œuvrent pour l’alternance et le bien-être du peuple à boycotter une fois encore les prochaines élections et à leur ouvrir la voie pour des forfaitures politiques qu’ils envisagent contre le peuple. Malheureusement, pour eux que ce plan ne marchera pas », ajoute le communiqué qui martèle « la DMP ne tombera pas dans le piège du boycott des élections ».
Elle appelle la population à mobilisation massive autour de ces élections avec conviction qu’elle a le pouvoir de contraindre le pouvoir qui n’en a aucune volonté politique, à organiser des élections transparentes.