La coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise a réagi mercredi à la décision du ministre de l’administration territoriale relative aux manifestations annoncées pour le 12 janvier prochain. Dans un courrier adressé à Payadowa Boukpessi, le regroupement de l’opposition fustige l’interdiction de ses manifestations en région et accuse l’autorité d’abus du pouvoir. Toutefois, la Coalition reporte lesdites marches sur le 26 janvier, pour une meilleure organisation.
Par courrier daté du 09 janvier 2019, le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales a notifié à la coalition des partis politiques de l’opposition, l’interdiction à l’intérieur du pays des manifestations programmées par la coalition le samedi 12 janvier 2019. M. Boukpessi estimait que toutes les manifestations à l’intérieur du pays sont interdites pour manque d’informations légales.
Cette interdiction selon l’opposition togolaise est d’une fermeté illégale et va en contredire avec les lois qui régissent les manifestations publiques au Togo.
Elle soutient que l’interdiction d’une manifestation ne peut intervenir qu’en dernier recours face à une menace exceptionnelle et seulement après concertation préalable avec les organisateurs.
« Non seulement, cette concertation préalable n’a pas eu lieu mais surtout les motifs évoqués par le ministre relèvent d’un abus de pouvoir et d’une violation du droit de manifester », précise la note de la coalition.
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Insistant sur le caractère national de sa marche, Brigitte Kafui Adjmagbo-Johnson et ses collègues décident de repousser la date de l’échéance.
« La coalition tient à organiser une manifestation à caractère national. En conséquence, elle reporte sa manifestation prévue pour le samedi 12 janvier à Lomé et dans les villes de l’intérieur du pays, au samedi 26 janvier 2019 », annonce le communiqué.
Conformément à la déclaration faite à l’autorité le 03 janvier, la marche de la coalition aura pour mot d’ordre les réformes constitutionnelles et institutionnelles, la libération de tous les détenus politiques et la levée de l’Etat de siège de fait des villes de Mango, Bafilo, Sokodé, Kara et dans les quartiers de Lomé.