La coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise lance un nouveau mot d’ordre après les législatives du 20 décembre. En conférence de presse mercredi à Lomé, le regroupement de l’opposition a annoncé la fin et le début d’une nouvelle phase de sa lutte pour l’alternance politique au Togo. Les leaders de cette coalition condamnent l’attitude de la CEDEAO pour avoir cautionné « une farce électorale ». Ils se décident de ne compter désormais que sur « le peuple pour finaliser le combat ».
Pour la coalition des 14 partis politiques, les législatives du 20 décembre ne sont pas synonymes de la fin de la crise sociopolitique. Elle qualifie d’ailleurs le scrutin de parodie et critique la CEDEAO de l’avoir validé en mettant fin à la mission des facilitateurs du dialogue inter-togolais.
« Cette façon étrange de clôturer le dossier togolais est d’autant plus scandaleux que les représentants de la CEDEAO ont été témoins de graves brutalités et de l’état de terreur instauré par les forces de défense et de sécurité avant et pendant la mascarade électorale ainsi que la militarisation à outrance toujours effective dans les préfectures », a regretté l’opposition togolaise.
La C14 accuse en effet, la CEDEAO d’avoir apporté son aval à un coup de force électorale au Togo. Dans le même temps elle révèle qu’elle a conscience des raisons qui motivent l’institution sous-régionale à empêcher l’alternance au Togo.
« Si la CEDEAO se comporte comme cela, ce n’est pas par hasard. Personnellement j’ai réussi à tirer certaines conclusions que je ne veux pas partager ici. Mais sachez qu’il y a une raison fondamentale pour laquelle la CEDEAO nous empêche de nous débarrasser de ce régime cinquantenaire », a confessé, Jean-Pierre Fabre, le président national de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC).
{loadmoduleid 210}
Par ailleurs la coordinatrice de la C14 annonce l’amorce d’une nouvelle phase de la lutte qui démarre le 12 janvier 2019 avec des marches de protestations qui ont lieu sur tout le territoire togolais. Elle estime que la lutte reprend de plus bel, monte en intensité, se réorganise et s’enrichit.
« La marche du 12 janvier doit être une marche mémorable, mémorable par son intensité mais aussi mémorable par sa couverture. Elle doit aller au-delà des chefs- lieux et se tenir aussi dans les villages où les populations ont montré courageusement qu’elles ne veulent plus de ce régime. C’est une nouvelle phase que nous amorçons nous sommes certains qu’elle nous conduira au succès », a ajouté Brigitte Kafui Adjmagbo-Johnson.
Par ailleurs, au-delà des appartenances partisanes, la coalition appelle tous les Togolais à s’inscrire dans un grand mouvement citoyen de libération nationale.