Le Togo attend impatiemment les recommandations du Comité des Nations Unies contre la torture après la présentation de son rapport le 26 juillet dernier à Genève en Suisse. Mais d’ores et déjà à l’issue des questions qui ont été au cœur des échanges après la soumission du rapport de la délégation togolaise, des voix s’élèvent pour exiger la fermeture pure et simple de la prison civile de Lomé. Pour les experts, membres du Comité contre la torture, la maison d’arrêt de Lomé ne respecte pas la dignité humaine.
Les conditions de détention à la prison civile de Lomé ont beaucoup retenu l’attention des débatteurs à la 67è session du Comité des Nations Unies contre la torture ouverte dont les travaux se poursuivent jusqu’au 09 août prochain.
La délégation officielle conduite par le ministre togolais en charge des droits de l’homme, Christian Trimua a essuyé des critiques sur la somme de 200F que payent les visiteurs à la prison civile de Lomé.
Des réserves ont également faites sur les conditions de vie des détenus. Gérard Staberock qui dit avoir effectué une tournée dans les 13 prisons du Togo a dénoncé une surpopulation carcérale à la prison civile de Lomé notamment.
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L’organisation de défense des droits de l’homme a exhorté à l’amélioration des conditions de détention au Togo. Et pour Sébastien Touze, la prison civile de Lomé n’est pas adaptée. Pour ce dernier, il va falloir la changer totalement.
« Ce n’est pas une prison qui peut encore accueillir du public… Les conditions de sécurité ne sont pas remplies. Le ministre l’a même dit. C’est une prison qui ne peut plus être rénovée. On ne peut même plus faire des travaux parce qu’il n’y a plus de plans d’évacuation concernant le réseau des eaux et le système électrique », a indiqué l’Expert-membre du Comité contre la torture.
Pour M. Touze, la prison de Lomé date de la maison coloniale et que sa localisation dans la capitale togolaise laisse à désirer. Il faille envisager la construction d’une autre.
Même son de cloche chez Ghislain Alledji qui estime que le Togo gagnerait mieux en cassant la prison civile de Lomé que de vouloir améliorer les conditions de détention dont aucune base n’est posée.
« Quand on demande d’améliorer les conditions de détention à la prison civile de Lomé notamment, c’est tout simplement dire au Togo de fermer cette prison et rouvrir une autre qui puisse répondre aux normes du standard international. Et je pense que nous tendons vers cela », a souligné sur Pyramide Fm le directeur exécutif du Forum des organisations de défense des droits des enfants au Togo.
Notons que les premières recommandations du Comité de lutte contre la torture pour le Togo ont été faites lundi dernier.
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